Inondation pour le DDRM de l'Isère (38)
Description du risque
Données brutes ingérées par le prev'hub
© Photothèque IRMa / Sébastien Gominet Crue de l'Isère à Grenoble en aval du pont Saint-Laurent - 2 mai 2015 <!-- image --> ## Qu'est-ce qu'une inondation ? Une inondation est une submersion, rapide ou lente, d'une zone habituellement hors d'eau. Le risque inondation est la conséquence de deux composantes : l'eau qui peut sortir de son lit habituel d'écoulement ou apparaître et l'homme qui s'installe dans la zone inondable pour y implanter toutes sortes de constructions, d'équipements et d'activités. On distingue trois familles d’inondations : - > la montée lente des eaux en région de plaine par débordement d'un cours d'eau ou remontée de la nappe phréatique , - > la formation rapide de crues torrentielles ou de crues rapides de rivières consécutives à des averses violentes, - > le ruissellement pluvial renforcé par l'imperméabilisation des sols et les pratiques agricoles limitant l'infiltration des précipitations. Au sens large, les inondations comprennent éga- lement l'inondation par rupture d'ouvrages hydrauliques ou de protection comme une brèche dans une digue. <!-- image --> <!-- image --> <!-- image --> ## L’historique des principales crues et inondations dans le département | 14 septembre 1219 | Crue de la Romanche : rupture du barrage créé en 1191 par les dépôts de la Vaudaine et de l’Infernet sur la commune de Livet-et-Gavet (dégâts importants dans la vallée de la Romanche jusqu’à Grenoble). Une partie de la ville de Grenoble fut détruite. Beaucoup d’habitants périrent. (source : rapport Ponts et Chaussées 1857) | |--------------------------------------|----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------| | 14 novembre 1651 et 30 novembre 1651 | Crue de l’Isère à Grenoble et du Drac : hauteur d’eau atteinte de 6 m 50 au-dessus de l’étiage pour les deux crues. Victimes : 6 morts. Dégâts : deux arcades du pont de Grenoble emportées, du côté de Saint-Laurent. Piles ébranlées. La tour, bâtie du côté de Saint-Laurent, qui portait également une horloge, est abattue et écrase une maison dans sa chute. La crue du 30 novembre achève de détruire le pont de Grenoble. | | 14 septembre 1733 | Crue de l’Isère, du Drac et de la Romanche : hauteur de l’Isère à Grenoble de 5 m 57. La Romanche emporta tous ses ponts. Le Drac rompit ses digues. (rapport Ponts et Chaussées 1857) | | 20 décembre 1740 | Crue de l’Isère : hauteur de l’Isère à Grenoble de 5 m 75 (repère de crue rive droite en amont du pont Marius Gontard). Cette crue créa énormément de dégâts dans la ville. (rapport Ponts et Chaussées 1857) | | En 1757 | Crue de la Roize | | Août 1754 | Débordement du Vénéon à la Bérarde et aux Etages | | 27 octobre 1778 | Crue de l’Isère - Déluge dit “de la Saint-Crépin” : hauteur d’eau de 5 m 40 à Grenoble (repère de crue rive droite en amont du pont Marius Gontard) | | 14 juin 1827 | A Goncelin : le lit du torrent de Goncelin est engravé. Rochers et graviers s’élèvent à hauteur du premier étage dans les rues. 40 maisons sont emportées, 94 dégradées, 27 cadavres retrouvés tandis que 50 à 60 personnes sont portées disparues. Sont également touchées les communes de Saint-Pierre-d’Allevard, Le Cheylas, Morêtel-de- Mailles. | | 1 er novembre 1843 | Crue du Drac : ruptures de digues avec inondation à Echirolles. Hauteur d’eau de 4 m 00 à Grenoble, débit estimé à 1 700 m 3 /s à Grenoble. (Pardé, 1925) | | 30 mai 1856 | Crue du Drac, de la Romanche et de l’Isère en aval de Grenoble. Hauteur d’eau du Drac à Grenoble-Berriat : 4 m 20. Débit estimé par M. Pardé pour la Romanche entre 570 et 600 m 3 /s | | 31 mai 1856 | Crue de la Bourbre : trois ponts renversés à Saint-Clair-de-la-Tour, trente-deux maisons renversées (source : SMABB - Archives paroissiales) | | 2 novembre 1859 | Inondation de plaine - Crue majeure de l’Isère : 5,23 m d’eau à l’échelle rive droite à Grenoble en amont du pont Marius Gontard. Victimes : 3 personnes - Nombreux dégâts matériels : digues rompues, chaussée en pierre du pont de la Graille abattue. Domène : rupture de la digue au lieu-dit “Les Iles” - 205 hectares inondés et engravés Le Cheylas : plaine de l’Isère inondée jusqu’au pied des cônes de déjection des torrents Barraux : les habitants se rendent sur la digue pour fermer les brèches que la rivière y avait faites La Buissière : digue submergée sur 1 200 m environ, 160 à 170 hectares de terres inondées par 1 m d’eau Lumbin : inondation de la plaine jusqu’aux alentours du village | | 5 juin 1897 | Crue de la Morge : inondation de Voiron | | 23 Juillet 1914 | Inondation de l’Isère : 4 m 39 d’eau à Veurey (Ponts et Chaussées) Fontanil-Cornillon : plusieurs blessés - La digue cède sur 200 m - Champs et maisons inondés - Toutes communications coupées (routes et tramway) Saint-Quentin-sur-Isère : digues rompues en aval du pont de Saint-Quentin : toute la plaine est inondée | | Septembre - 22 octobre 1928 | Crue du Drac, de la Romanche et de l’Isère en aval de Grenoble : Lors de la crue de septembre, très rapide sur le Drac : inondation de la plaine de Bourg- d’Oisans suite à une rupture de digue en rive gauche (Persée - M. Pardé - Les crues de l’automne 1928 dans le bassin de l’Isère). Lors de la crue d’octobre, rupture des digues de l’Isère en aval de Grenoble - Pont de Veurey emporté - Inondation de la plaine de Noyarey à Tullins. Estimation du débit à la confluence Isère/Drac : 2 400 m 3 /s (EPRI Rhône-Méditerranée - Isère-Drôme) | <!-- image --> | 15 septembre 1940 | Crue importante de la Romanche et de l’Isère en amont de Grenoble : plaine du Grésivaudan inondée entre Pontcharra et Brignoud, rupture de digues, routes coupées | |----------------------------------|----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------| | Du 19 au 21 juin 1948 | Inondation de l’Isère : rupture de la digue au bec de l’Echaillon et inondation de la plaine de Moirans. 5 m 30 d’eau relevés à Veurey (Pont et Chaussées) | | 6 octobre 1960 | Champ-sur-Drac et Vif : crue torrentielle du Drac au Pont de la Rivoire - Pont emporté. Débit d’eau à Grenoble-Berriat : 1 050 m 3 /s (Ponts et Chaussées) | | Les 22 et 23 septembre 1968 | Crue de la Romanche et de l’Isère. A Grenoble-Bastille : hauteur d’eau de 3 m 60, débit estimé à 980 m 3 /s | | 5 juillet 1971 | A Montaud, Saint-Quentin-sur-Isère, Veurey-Voroize et Voreppe : après 24 heures de pluies diluviennes, les ruisseaux de la Roize, du Martinet, de la Voroize sortent de leur lit et envahissent des hameaux. Des maisons s’effondrent : 2 morts, plusieurs hectares de terre recouverts de graviers et de boue | | 22 juillet 1973 | A Chichilianne : le torrent des Arches emporte une route sur plusieurs mètres d’épaisseur et submerge un hameau en déposant des milliers de m 3 de matériaux | | 2 juillet 1987 | La région de Theys est ravagée par les crues des torrents du Coche et du Merdaret dont le niveau d’eau monte de 2 mètres en quelques heures après un orage particulièrement violent | | Mai 1988 | Des laves torrentielles se produisent souvent en Isère : torrent du Manival à Saint Ismier, torrent du Gamont à Biviers le 25 mai 1988, torrents Levanchon et Echarina à Saint-Paul-de-Varces | | 11 octobre 1988 | Crue de la Bourbre et du Bion | | Automne 1993 | Inondations dans le Nord Isère avec de nombreux dégâts matériels Crue du Drac le 9 octobre 1993 : débit de 830 m 3 /s à Fontaine | | Mars 2001 | Crue importante de l’Isère de l’ordre de la décennale - Débit de l’Isère à Grenoble : 927 m 3 /s | | 6 juin 2002 | Crue rapide sur le canton de Saint-Geoire-en-Valdaine entraînant de nombreux dégâts : habitations, terrains agricoles, ponts/routes : 1 mort | | 3 décembre 2003 | Crue de la Bourne : débit de 570 m 3 /s à Saint-Just-de-Claix | | 25 août 2005 | Crue de plusieurs torrents en Belledonne entraînant de nombreux dégâts : habitations, ponts et routes | | 30 mai 2008 | Crue de l’Isère avoisinant la décennale : hauteur d’eau de 3 m 03 et débit de 850 m 3 /s à Grenoble-Bastille (Banque Hydro) . Crue décennale de l’Isère à Grenoble : hauteur d’eau de 3 m 54 et débit de 960 m 3 /s à Grenoble-Bastille (Banque Hydro) . | | 31 mai 2010 | Crue de l’Isère avoisinant la décennale : hauteur d’eau de 3 m 12 et débit de 870 m 3 /s à Grenoble-Bastille (Banque Hydro). | | 2 mai 2015 | Crue décennale de l’Isère à Grenoble : hauteur d’eau de 3 m 54 et débit de 960 m 3 /s à Grenoble-Bastille (Banque Hydro) | | 29/30 déc. 2017 4/5 janvier 2018 | Tempête Carmen Tempête Eleanor Plus de 60 débordements torrentiels - Secteurs les plus touchés : Nord Grésivaudan : un mort à Crêts-en-Belledonne - Ruisseau du Taillou. Un pompier emporté par la crue du Bréda. Nombreux dysfonctionnements hydrauliques à Barraux, La Pierre, La Buissière. Oisans : la vallée de l’Eau d’Olle et de la Romanche Sud Grenoblois : bassin de la Gresse et du Lavanchon Crue quinquennale à Grenoble : débit de 812 m 3 /s | (Source : base de données "Evénements" - Service départemental de restauration des terrains en montagne - Direction départementale des territoires -Institut des risques majeurs - Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du Logement) © Phot othèque IRMa / Sébastien Gominet Crue de l'Isère - Pont Marius Gontard et quai Perrière à Grenoble - 2 novembre 1859 Gravures sur bois de Diodore Rahoult © Archives municipales de Grenoble <!-- image --> ## Les consignes individuelles de sécurité ## 1. Se mettre à l'abri - 2. Ecouter la radio - 3. Respecter les consignes ## AVANT ## S’organiser et anticiper : - > S'informer des risques, des modes d'alerte et des consignes en mairie - > S'organiser et élaborer les dispositions nécessaires à la mise en sûreté - > Simuler annuellement ## et de façon plus spécifique - > Mettre hors d'eau les meubles et objets précieux (albums de photos, papiers personnels, factures…), aiinsi que les matières et les produits dangereux ou polluants - > Identifier le disjoncteur électrique, le robinet d'arrêt du gaz, la conduite d'eau usée - > Aménager les entrées possibles d'eau : portes, soupiraux, évents - > Amarrer les cuves, etc. - > Repérer les stationnements hors zone inondable - > Prévoir les équipements minimum : radio à piles, réserve d'eau potable et de produits alimentaires, papiers personnels, médicaments urgents, vêtements de rechange, couvertures… ## PENDANT ## Mettre en place les mesures conservatoires ci-dessous : - > S'informer de la montée des eaux par radio ou auprès de la mairie - > Se réfugier en un point haut préalablement repéré : étage, colline… - > Ecouter la radio pour connaître les consignes à suivre ## et de façon plus spécifique - > Ne pas tenter de rejoindre ses proches ou d'aller chercher ses enfants à l'école (l'établissement se charge de leur mise en sécurité) - > Eviter de téléphoner afin de libérer les lignes pour les secours - > Ne rétablir le courant électrique que si l'installation est sèche - > N'entreprendre une évacuation que si vous en recevez l'ordre des autorités ou si vous y êtes forcés par la crue - > Ne pas s'engager sur une route inondée (à pied ou en voiture). Lors des inondations du Sud-Est des dernières années, plus du tiers des victimes étaient des automobilistes surpris par la crue - > Ne pas aller chercher sa voiture au garage ou dans un parking souterrain ## APRÈS - > Respecter les consignes - > Informer les autorités de tout danger - > Aider les personnes sinistrées ou à besoins spécifiques ## et de façon plus spécifique - > Aérer les locaux - > Désinfecter à l'eau de javel - > Chauffer les locaux dès que possible <!-- image --> ## Les inondations dans le département Le département peut être concerné par plusieurs types d'inondations : ## > Les inondations de plaine La rivière sort de son lit mineur lentement et peut inonder la plaine pendant une période relativement longue. La rivière occupe son lit moyen et éventuellement son lit majeur. De nombreux cours d'eau parcourent le département et peuvent être à l'origine de débordements plus ou moins importants. ## > Les inondations par remontée de la nappe phréatique Lorsque le sol est saturé d'eau, il arrive que la nappe affleure et qu'une inondation spontanée se produise. Ce phénomène concerne particulièrement les terrains bas ou mal drainés et peut perdurer. ## > Les crues rapides des rivières Inondation pour laquelle l'intervalle de temps entre le début de la pluie et le débordement ne permet pas d'alerter de façon efficace les populations. Les bassins versants de taille petite et moyenne sont concernés par ce type de crue dans leur partie ne présentant pas un caractère torrentiel dû à la pente ou à un fort transport de matériaux solides. ## > Les crues torrentielles Les torrents et ravins sont caractérisés par une forte pente et une concentration très rapide des eaux de ruissellement pouvant conduire à des débits très importants en comparaison de la taille de leurs bassins versants. Ces forts débits et les transports de sédiments ou de corps flottants (débris végétaux…) qui les accompagnent, ainsi que la formation <!-- image --> ## Le risque inondation de laves torrentielles (masse importante de matériaux provenant de glissements de terrain), peuvent présenter un caractère dévastateur et mortel. ## > Les inondations en pied de versant Accumulation et stagnation dans une zone fermée par un obstacle (route, voie ferrée) ## > Le ruissellement sur versant Divagation des eaux météoriques en dehors du réseau hydrographique, généralement suite à des précipitations exceptionnelles. Ce phénomène peut provoquer l'apparition d'érosion localisée (ravinement). ## > Les inondations par rupture de digues Une rupture de digues entraîne la formation d'une onde de submersion se traduisant par une élévation brutale du niveau de l'eau à l'aval. En montagne, les effets cumulés d'un orage violent et de la fonte de la neige peuvent provoquer des crues importantes et soudaines. ## Les conséquences sur les personnes et les biens D'une façon générale, la vulnérabilité d'une personne est provoquée par sa présence en zone inondable. Sa mise en danger survient surtout lorsque les délais d'alerte et d'évacuation sont trop courts ou inexistants pour des crues rapides ou torrentielles. Dans toute zone urbanisée, le danger est d'être emporté ou noyé, mais aussi d'être isolé sur des îlots coupés de tout accès. L'interruption des communications peut avoir pour sa part de graves conséquences lorsqu'elle empêche l'intervention des secours. Si les dommages aux biens touchent essentiellement les biens mobiliers et immobiliers, on estime cependant que les dommages indirects (perte d'activité, chômage technique, etc.) sont souvent plus importants que les dommages directs. Enfin, les dégâts en milieu naturel sont dus à l'érosion et aux dépôts de matériaux, aux déplacements du lit ordinaire des rivières, etc. Lorsque des zones industrielles sont situées en zone inondable, une pollution ou un accident technologique peuvent se surajouter à l'inondation. ## Les actions préventives dans le département ## La connaissance du risque Elle s'appuie sur des études hydrauliques, le repérage des zones exposées dans le cadre de l'atlas des zones inondables (AZI), des cartes des surfaces inondables sur les territoires à risques importants d'inondation (TRI), des plans de prévention des risques naturels prévisibles inondation (PPRI) et plus généralement des PPR naturels (PPRN) et la prise en compte dans les documents d'urbanisme. Un dispositif de surveillance des crues sur la rivière Isère, sur son affluent le Drac et sur le fleuve Rhône a été mis en place par l'Etat dans le département de l'Isère. Ces cours d'eau sont surveillés par deux services de prévision des crues différents : - > le service de prévision des crues Alpes du Nord pour les rivières Isère et Drac, - > le service de prévision des crues Rhône-amontSaône pour le fleuve Rhône. Les deux services de prévision des crues, Alpes du Nord et Rhône-amont-Saône, relèvent de la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL). Sur le secteur Alpes du Nord, la DREAL est responsable de la surveillance et de la mise en vigilance de la rivière Isère, de Moûtiers, en Savoie, jusqu'à sa confluence avec le Rhône , ainsi que de la rivière Drac, de sa confluence avec la Romanche jusqu'à sa confluence avec l'Isère et l'Arc, en Savoie. Sur le secteur Rhône-amont-Saône, elle s'occupe des communes de l'Isère limitrophes du fleuve Rhône. L'organisation nationale de la surveillance des crues s'appuie sur 19 services de prévision des crues (SPC) en DREAL et sur le SCHAPI (service central d'hydrométéorologie et d'appui à la prévision des inondations). Le SCHAPI a été créé le 2 juin 2003 à Toulouse. Il assure la coordination de la prévision des crues au niveau national et fournit un appui technique aux services de prévision des crues. Les SPC interviennent sur des territoires hydrologiquement homogènes. Ils élaborent les bulletins de situation sur chaque tronçon réglementaire à partir des informations météorologiques de Météo-France et des informations hydrologiques collectées par le service. L'organisation des SPC, leurs missions et leurs objectifs sont définis dans les schémas directeurs de prévision des crues approuvés par les préfets coordinateurs de bassin. Cette organisation vise à mieux anticiper le risque de crue afin de disposer du temps nécessaire (au moins 24 heures) à la mise en œuvre de mesures de sauvegarde. Il s'agit de développer une information en continu, par tronçons de rivière homogènes, diffusée aux autorités publiques et au grand public via le site internet de la vigilance crues : ## http://www.vigicrues.gouv.fr/ http://meteofrance.com/ Le SCHAPI harmonise l'information élaborée par les SPC, puis publie la carte de vigilance crues. La vigilance crues est fondée sur les mêmes principes que la vigilance météorologique mise en place par Météo-France depuis 2001. Son objectif est d'informer le public et les acteurs de la gestion de crise en cas de risque de crues survenant sur les cours d'eau principaux dont l'Etat prend en charge la mission réglementaire de surveillance, de prévision et de transmission de l'information sur les crues. La vigilance crues est destinée à informer tous les publics intéressés, particuliers ou professionnels, sous une forme simple et claire. Elle est aussi destinée aux pouvoirs publics en charge de la sécurité civile (préfets et maires), qui déclenchent l'alerte et mobilisent les moyens de secours lorsque c'est nécessaire. <!-- image --> © DREAL ARA - SPC Alpes du Nord - Anne Clavel Crue de l'Isère - Inondation du quai Charpenay à La Tronche - 2 mai 2015 <!-- image --> <!-- image --> ## Service de prévision des crues Alpes du Nord <!-- image --> Territoires de compétence des SPC <!-- image --> Tronçons surveillés par le dispositif Etat Limites départementales SPC Alpes du Nord <!-- image --> <!-- image --> <!-- image --> SPC Grand Delta SPC Rhône amont-Saône Chefs-lieux Chaque cours d'eau inclus dans la vigilance crues, visible sur la carte de vigilance, est divisé en tronçons. A chaque tronçon est affectée une couleur, vert , jaune , orange ou rouge , selon le niveau de vigilance nécessaire pour faire face au danger susceptible de se produire dans les 24 heures à venir. - Rouge : risque de crue majeure. Menace directe et généralisée de la sécurité des personnes et des biens. - Orange : risque de crue génératrice de débordements importants susceptibles d'avoir un impact significatif sur la vie collective et la sécurité des biens et des personnes. - Jaune : risque de crue ou de montée rapide des eaux n'entraînant pas de dommages significatifs, mais nécessitant une vigilance particulière dans le cas d'activités saisonnières et/ou exposées. Vert : pas de vigilance particulière requise. La carte se présente sous sa forme nationale ou sous ses formes locales par territoire de SPC. La carte est accompagnée d'un bulletin d'information national et de bulletins d'information locaux . Ces bulletins précisent la chronologie et l'évolution des crues, en qualifient l'intensité et fournissent, si possible, des prévisions chiffrées pour quelques stations de référence. Ils contiennent également une indication des conséquences possibles , ainsi que des conseils de comportement - définis par les pouvoirs publics, lorsque nécessaire. Les bulletins sont associés aux cartes de même niveau. Pour accéder aux informations locales, il suffit de cliquer à partir de la carte nationale sur le bassin concerné. Il est possible d'accéder aux données des stations hydrologiques figurant sur la carte locale et d'obtenir un graphique ou un tableau contenant les dernières hauteurs d'eau et les derniers débits mesurés à cette station, lorsque ces données sont disponibles. La carte de vigilance crues, les bulletins et les données temps réel sont disponibles en permanence. La carte est actualisée systématiquement deux fois par jour à 10 h 00 et à 16 h 00. En période de crues, quand cela est justifié par la rapidité d'évolution de la situation, les bulletins sont réactualisés plus fréquemment. Par ailleurs, si un changement notable intervient, carte et bulletins peuvent être réactualisés à tout moment. La durée de validité de la couleur d'un tronçon est variable selon les tronçons et la situation hydrologique. Cette durée de validité n'apparaît pas sur la carte mais figure dans le bulletin d'information. L'accès par internet est doublé par un envoi automatique par courriel de la carte de vigilance aux préfectures. Le préfet prend la décision d'alerter les maires pour les niveaux orange ou rouge en utilisant à titre principal un automate d'alerte. La vigilance n'est pas l'alerte qui est déclenchée lorsque le danger est avéré et que les enjeux locaux, départementaux ou nationaux le justifient. <!-- image --> Il n'y a donc pas de lien systématique entre la vigilance et l'alerte. L'alerte est l'affaire de tous. La vigilance permet d'anticiper la crise et donc de gérer l'alerte dans de bonnes conditions, autant pour ce qui concerne les autorités que le grand public. Les maires doivent adapter l'alerte à la vigilance pour activer leur PCS. <!-- image --> Plule-Inondation Le système de vigilance évolue régulièrement. Depuis le 5 décembre 2007, un nouveau picto- gramme apparaît sur la carte de vigilance météo pour symboliser le phénomène "pluie-inondation". Le pictogramme caractérise un danger global : les fortes précipitations et/ou les débordements des cours d'eau. Ce dispositif, qui s'appuie sur un renforcement des liaisons entre Météo-France, les différents services de prévision des crues de l'Etat et les services préfectoraux de sécurité civile, a pour objectif de mieux articuler les deux procédures de vigilance météo et de vigilance crues et de mieux anticiper le risque inondation lié aux fortes précipitations. Les pluies intenses peuvent provoquer des inondations par ruissellement ou crue rapide de petits cours d'eau sur les nombreux bassins torrentiels du département. Météo-France et le réseau Vigicrues (regroupant le SCHAPI et les SPC) proposent deux services d'avertissement spécifiques destinés aux maires et aux services communaux : - > Avertissement pluies intenses à l'échelle des communes (APIC), proposé par Météo-France, permet d'avertir lorsque les précipitations en cours revêtent un caractère exceptionnel. La quasi totalité du département est couverte par ce service. - > Vigicrues Flash, proposé par l'État (réseau Vigicrues), permet d'être averti d'un risque de crues dans les prochaines heures sur certains cours d'eau de la commune non couverts par la vigilance crues des SPC. Plusieurs cours d'eau du centre et de l'ouest du département, en dehors des territoires de montagne sont couverts par ce service. Ces outils, aujourd'hui à destination des maires et des préfectures moyennant abonnement, vont s'ouvrir à court terme aux établissements publics et aux intercommunalités. Des réflexions sont également en cours pour permettre leur consultation par le grand public. <!-- image --> Inondatlon En novembre 2011, le pictogramme inondation est ajouté et il intègre les seules données de vigicrues. En effet, le risque inondation dure souvent plus longtemps que l’épisode pluvieux. Pour plus de renseignements se reporter aux documents suivants : - > Schéma directeur de prévision des crues du bassin Rhône Méditerranée approuvé par le préfet coordinateur de bassin le 20 décembre 2011 : http://www.side.developpement-durable. gouv.fr/EXPLOITATION/DEFAULT/doc/IFD/ IFD\_ REFDOC\_0516081/Schema-directeurde-prevision-des-crues-du-bassin-RhoneMediterranee - > Règlement de surveillance, de prévision, et de transmission de l'information sur les crues du SPC Rhône Amont Saône approuvé par l'arrêté n° 06-234 du 12 juillet 2006 du préfet de la région Rhône-Alpes, préfet du Rhône : http://www.auvergne-rhone-alpes.developpementdurable.gouv.fr/organisation-de-la-prevision- des-crues-a11288.html - > Règlement de surveillance, de prévision, et de transmission de l'information sur les crues du SPC Alpes du Nord approuvé par l'arrêté n° 19-228 du 29 juillet 2019 du préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes et du département du Rhône, préfet coordonnateur de bassin : http://www.auvergne-rhone-alpes.developpementdurable.gouv.fr/ric-alpes-du-nord-a14781.html Par ailleurs, une mission RDI (référent départemental pour l'appui technique à la gestion des crises d'inondation) est mise en place progressivement dans les directions départementales du territoire (DDT). Elle permet d'accompagner les acteurs de la sécurité civile et les décideurs locaux pour faciliter la prise de décisions relatives à la gestion de crise face au risque d'inondation. Elle constitue donc une interface entre le réseau VIGICRUES et les acteurs de la sécurité civile en charge de l'alerte et des mesures de sauvegarde des personnes et des biens. À cette fin, dans le cadre des SLGRI, la DDT a élaboré un outil à destination des collectivités et des acteurs à la gestion de crise. Ce "portail inondations" recense l'historique des évènements passés et les aléas disponibles sur les différents cours d'eau du département : http://carto.geo-ide.application.developpementdurable.gouv.fr/620/508\_RISQUES\_AURG2.map <!-- image --> ## Qu'est-ce qu'un repère de crue ? Un repère de crue est une marque sur un édifice public ou privé (mur, bâtiment, pile de pont, écluse, etc.) matérialisant le niveau ainsi que la date des crues historiques d'un cours d'eau. Il constitue un moyen efficace pour diffuser et entretenir localement la connaissance et la conscience du risque inondation. Simple et facilement identifiable, ce repère est riche d'enseignement sur les inondations passées et aide la population à imaginer leur ampleur. Les repères de crue permettent de : - > sensibiliser, entretenir et transmettre une mémoire collective des crues d'un cours d'eau ; - > renforcer la conscience du risque ; - > affiner le savoir et l’expertise des crues historiques ; - > élaborer les atlas des zones inondables (AZI) et les plans de prévention des risques d'inondation (PPRI). © DREAL ARA - SPC Alpes du Nord - Anne Clavel Repère de crue <!-- image --> <!-- image --> Le maire, avec l'assistance des services de l'État, procède à l'inventaire des repères de crues et à la création de repères correspondant aux crues historiques et aux nouvelles crues exceptionnelles. Dans le but de formaliser les nouveaux repères, un pictogramme officiel a été défini au niveau national. ## La plateforme nationale des repères de crues : Mise en place en novembre 2016, la plateforme nationale collaborative des repères de crues se veut le réceptacle commun pour les recensements existants de repères de crues, mais également pour les recensements à venir, jouant un rôle de référentiel national. Elle permet, à la fois à tous les acteurs impliqués dans la prévention du risque inondation, allant du grand public, premier maillon de la chaîne, aux services experts, en passant par les collectivités territoriales et les partenaires privés, la consultation des données et la contribution à la base de données. La gestion des données est assurée par les services référents. Pour plus d’informations, consulter le site : https://www.reperesdecrues.developpement- durable.gouv.fr. © Photothèque IRMa / Sébastien Gominet Repère de crue - 2 novembre 1859 - Place Notre-Dame à Grenoble (angle de la rue Très Cloître et de la rue Frédéric Taulier) <!-- image --> ## Enrichissement de la base de données repères de crues (BDRC) : Tout citoyen qui trouve un repère de crue, non recensé dans la base de données, peut déclarer sa découverte via l'adresse internet suivante : https://www.reperesdecrues.developpementdurable.gouv.fr/user?destination=site/ajout ## Une base de données sur les inondations passées Mise en place par le ministère de la transition écologique et solidaire, la base de données historique sur les inondations (BDHI) vise à mettre à disposition des techniciens, des responsables et des citoyens, une information structurée sur les principales inondations survenues sur le territoire national (métropole et DOM) au cours des siècles passés jusqu'à aujourd'hui. La BDHI présente une sélection d'inondations remarquables qui se sont produites sur le territoire. Elle intègre progressivement les anciens évènements, ainsi que les nouveaux qui surviennent. ## Pour plus d’informations consulter le site : https://bdhi.developpement-durable.gouv.fr <!-- image --> <!-- image --> Département de I'Isère ## Sensibilité au risque Inondation <!-- image --> aucun ou faible <!-- image --> <!-- image --> <!-- image --> <!-- image --> étendu à faibles enjeux ou circonscrit mais fort enjeux étendu à forts enjeux Limite communes 10 IGN BD Topo Le 24 juillet 2020 20 km <!-- image --> Département de l'Isère ## Sensibilité au risque Crues torrentielles <!-- image --> <!-- image --> <!-- image --> <!-- image --> 10 20 km <!-- image --> aucun ou faible étendu à faibles enjeux ou circonscrit mais fort enjeux étendu à forts enjeux Limite communes Le 24 juillet 2020
Les gestes de prévention :
AVANT
- S'informer des risques, des modes d'alerte et des consignes en mairie : noter les numéros utiles (mairie, 112 ou 18 pompiers, 15 SAMU, 17 gendarmerie et police).
- Réduire la vulnérabilité du batiment : l'étanchéité des murs extérieurs peut être augmentée en bouchant les fissures et en entretenant les joints.
- S'organiser et élaborer les dispositions nécessaires à la mise en sûreté (Plan Individuel de Mise en Sûreté (PIMS) - Source : Ministère de l'Intérieur et des Outre-Mer).
- Obturer les entrées d'eau, porte, soupiraux, évents...
- Mettre hors d'eau les meubles et objets précieux ainsi que les matières et les produits dangereux ou polluants.
- Identifier le disjoncteur électrique et le robinet d'arrêt du gaz pour les couper si nécessaire.
- Amarrer les cuves.
- Repérer les stationnements hors zone inondable, des lieux d'hébergement et des itinéraires sûrs.
- Prévoir les équipements minimum: radio à piles, réserve d'eau potable et de produits alimentaires, papiers personnels, médicaments urgent, vêtements de rechange, couvertures...
PENDANT
- S'informer de la montée des eaux par radio, auprès de la mairie ou sur le site Vigicrues : les premières consignes seront données par Radio France et les stations locales.
- Utiliser les dispositifs de protection temporaires si nécessaires.
- Couper le courant électrique.
- Ne pas entreprendre une évacuation que si vous en recevez l'ordre des autorités ou si vous êtes forcés par la crue : se rendre dans les points hauts préalablement repérés (étage de la maison, colline) et ne pas descendre dans les sous-sols pour ne pas être piégé par la montée des eaux.
- Ne pas tenter de rejoindre vos proches ou d'aller chercher vos enfants à l'école (les enseignants s'occupent d'eux).
- Ne pas s'engager sur une route inondée (à pied ou en voiture).
- Ne pas téléphoner de façon à libérer les lignes pour les secours sauf en cas de danger vital.
APRES
- Respecter les consignes données par les autorités compétentes.
- Informer les autorités de tout danger observé.
- Aider les personnes sinistrées ou à besoins spécifiques.
- Ne rétablir le courant électrique que si l'installation est totalement sèche et sécurisée.
- Contacter le plus rapidement possible l'assureur et les professionnels. Faire sa déclaration de sinistre auprès de son assureur et informer également le maire de votre commune qui demandera alors la reconnaissance CATNAT auprès de l'Etat. Constituer un dossier des dégâts avec photographies à l'appui vous aidera à l'instruction des demandes d'indemnisation.
- Remettre en état son habitation dès que possible: aérer, nettoyer, désinfecter à l'eau de javel et chauffer.