Séisme pour le DDRM de l'Isère (38)

Description du risque


Données brutes ingérées par le prev'hub

Le Teil en Ardèche - 12 novembre 2019 Séisme de magnitude 5,4

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## Qu’est-ce qu’un séisme ?

Un séisme est une vibration du sol transmise aux bâtiments, causée par une fracture brutale des roches en profondeur créant des failles dans le sol et parfois en surface.

Les séismes sont, avec le volcanisme, l'une des manifestations de la tectonique des plaques. L'activité sismique est concentrée le long de failles, en général à proximité des frontières entre ces plaques. Lorsque les frottements au niveau d'une de ces failles sont importants, le mouvement entre les deux plaques est bloqué. De l'énergie est alors stockée le long de la faille. La libération brutale de cette énergie permet de rattraper le retard du mouvement des plaques. Le déplacement instantané qui en résulte est la cause des séismes. Après la secousse principale, il y a des répliques, parfois meurtrières, qui correspondent à des petits réajustements des blocs au voisinage de la faille. Un séisme est caractérisé par :

- &gt; Son foyer (ou hypocentre) : c'est la région de la faille où se produit la rupture et d'où partent les ondes sismiques.
- &gt; Son épicentre : point situé à la surface terrestre à la verticale du foyer et où l'intensité est la plus importante.
- &gt; Sa magnitude : identique pour un même séisme, elle traduit l'énergie libérée par le séisme. Elle

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© Commune de Le Teil
est généralement mesurée par l'échelle ouverte de Richter. Augmenter la magnitude d'un degré revient à multiplier l'énergie libérée par 30.

- &gt; Son intensité : elle mesure les effets et dommages du séisme en un lieu donné. Ce n'est pas une mesure objective, mais une appréciation de la manière dont le séisme se traduit en surface et dont il est perçu. On utilise habituellement l'échelle EMS 98, qui comporte douze degrés. Le premier degré correspond à un séisme non perceptible, le douzième à un changement total du paysage. L'intensité n'est donc pas, contrairement à la magnitude, fonction uniquement du séisme, mais également du lieu où la mesure est prise. En effet, les conditions topographiques ou géologiques locales (particulièrement des terrains sédimentaires reposant sur des roches plus dures) peuvent créer des effets de site qui amplifient l'intensité d'un séisme. Sans effet de site, l'intensité d'un séisme est maximale à l'épicentre et décroît avec la distance.
- &gt; La fréquence et la durée des vibrations : ces deux paramètres ont une incidence fondamentale sur les effets en surface.
- &gt; La faille provoquée (verticale ou inclinée) : elle peut se propager en surface.

Un séisme peut se traduire à la surface terrestre par la dégradation ou la ruine des bâtiments, des décalages de la surface du sol de part et d'autre des failles, mais peut également provoquer des phénomènes annexes tels que des glissements de terrain, des chutes de blocs, une liquéfaction des sols meubles imbibés d'eau, des avalanches ou des raz-de-marée (tsunamis : vague sismique pouvant se propager à travers un océan entier et frapper des côtes situées à des milliers de kilomètres de l'épicentre de manière meurtrière et dévastatrice, comme au Sri Lanka et au Japon).

## La sismicité dans le département

A ce jour, l'analyse de la sismicité historique (récurrence des séismes), de la sismicité instrumentale et l'identification des failles actives permettent de définir l'aléa sismique d'une région, c'est-à-dire la probabilité qu'un séisme survienne. Un nouveau zonage réglementaire de la France en quatre zones de sismicité a été défini par le décret n° 2010-1255 du 22 octobre 2010. Cette cartographie définit le risque sismique au niveau communal. Toutes les communes de l'Isère sont soit en zone de sismicité modérée, soit en zone de sismicité moyenne. Enfin, l'arrêté du 22 octobre 2010 définit les règles de classification et de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite "à risque normal".

Au sein de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 2 e région métropolitaine française en termes d'exposition au risque sismique, les territoires alpins figurent parmi les plus exposés avec des niveaux d'aléas qualifiés de modéré à moyen.

© Photothèque IRMa / Sébastien Gominet

Séisme du Teil en Ardèche - Habitation endommagée

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## L’historique des principaux séismes dans le département

| 25 avril 1962   | Séisme de magnitude 5,3  sur l’échelle de Richter provoquant des dégâts matériels dans  la commune de Corrençon-en-Vercors                                                                                                                                          |
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| 11 janvier 1999 | Séisme de magnitude 3,5  sur les communes de Saint-Pierre-de-Mesage, de Notre-  Dame-de-Mésage et de Saint-Paul-de-Varces provoquant des dégâts matériels (fissu- rations de plafonds, chutes de plâtre, fissures de maçonneries)                                   |
| 5 mai 1999      | Séisme de magnitude 2,1 , dont l’épicentre situé près de Laffrey, est une réplique du choc  principal survenu le 11 janvier 1999. Il a été ressenti nettement dans la région de Laffrey,  Saint-Georges-de-Commiers, Vif et Vizille provoquant des dégâts matériels |

(Source : base de données “Evénements” Service départemental de restauration des terrains en montagne

Afin de décliner le cadre national d'action pour la prévention du risque sismique (CAPRIS), la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes pilote une démarche régionale pluriannuelle (2019-2021) pour la prévention du risque sismique avec l'appui du BRGM afin d'aboutir à des plans d'actions territoriaux Etat-collectivités. Les services de l'État isérois (DDT et préfecture) sont impliqués dans cette démarche.

## &lt; Les conséquences économiques :

## Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur le risque sismique, consultez le site du ministère :

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## Les conséquences sur les personnes et les biens

D'une manière générale les séismes peuvent avoir des conséquences sur la vie humaine, l'économie et l'environnement.

## &gt; Les conséquences sur l’homme :

Le séisme est le risque naturel majeur le plus meurtrier, tant par ses effets directs (chutes d'objets, effondrements de bâtiments) que par les phénomènes qu'il peut engendrer (mouvements de terrain, raz-de-marée, etc.). De plus, outre les victimes possibles, un très grand nombre de personnes peuvent se retrouver blessées, déplacées ou sans abri.

Les enjeux économiques, locaux et nationaux peuvent être appréhendés. Un séisme et ses éventuels phénomènes annexes peuvent engendrer la destruction, la détérioration ou l'endommagement des habitations, des usines, des ouvrages (ponts, routes, voies ferrées, etc.), ainsi que la rupture des conduites de gaz qui peut provoquer des incendies ou des explosions. Ce phénomène est la plus grave des conséquences indirectes d'un séisme.

## &gt; Les conséquences environnementales :

Un séisme peut se traduire en surface par des modifications du paysage généralement modérées mais qui peuvent, dans les cas extrêmes, occasionner un changement total de paysage.

## La connaissance du risque

Elle s’appuie sur différentes actions :

- &gt; analyse de la sismicité historique avec zonage sismique,
- &gt; enquêtes macrosismiques après séismes réalisées par le bureau central de la sismicité française (BCSF) avec collecte des données concernant la perception par la population des secousses et les dégâts éventuels. Ces enquêtes sont fondamentales pour une analyse statistique du risque sismique et pour identifier les effets de site,
- &gt; études locales microsismiques dans le cadre de l'élaboration d'un plan de prévention des risques sismiques.

## La surveillance et la prévision des phénomènes

## &gt; La prévision à court terme

- Il n'existe malheureusement à l'heure actuelle aucun moyen fiable de prévoir où, quand et avec quelle puissance se produira un séisme. En effet, les signes précurseurs d'un séisme ne sont pas toujours identifiables. Des recherches mondiales sont cependant entreprises afin de mieux comprendre les séismes et de les prévoir.

## &gt; La prévision à long terme

A défaut de prévision à court terme, la prévision des séismes se fonde sur l'approche probabiliste et la statistique. Elle se base sur l'étude des événements passés, le contexte tectonique régional,

Département de l’Isère DDRM 2020
## Les consignes individuelles de sécurité

- 1. Se mettre à l'abri
- 2. Ecouter la radio
- 3. Respecter les consignes

## AVANT

- &gt; Repérer les points de coupure du gaz, eau, électricité
- &gt; Fixer les appareils et les meubles lourds
- &gt; Préparer un plan de groupement familial

## PENDANT

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## APRÈS

## &gt; Rester où l'on est

- - à l'intérieur : se mettre près d'un mur, une colonne porteuse ou sous des meubles solides, s'éloigner des fenêtres
- - à l'extérieur : ne pas rester sous des fils électriques ou sous ce qui peut s'effondrer (ponts, corniches, toitures…)
- - en voiture : s'arrêter et ne pas descendre avant la fin des secousses
- &gt; Se protéger la tête avec les bras
- &gt; Ne pas allumer de flamme

Après la première secousse, se méfier des répliques : il peut y avoir d'autres secousses.

- &gt; Ne pas prendre les ascenseurs pour quitter un immeuble
- &gt; Vérifier l'eau, l'électricité et le gaz : en cas de fuite, ouvrir les fenêtres et les portes, se sauver et prévenir les autorités
- &gt; S'éloigner des zones côtières, même longtemps après la fin des secousses, en raison d'éventuels raz-de-marée
- &gt; Si l'on est bloqué sous des décombres, garder son calme et signaler sa présence en frappant sur l'objet le plus approprié (table, poutre, canalisation…)

l'identification des failles et le mouvement du sol qu'ils engendrent, à partir desquels on calcule la probabilité d'occurrence d'un phénomène donné (méthode probabiliste). En d'autres termes, le passé est la clé du futur.

## &gt; La surveillance sismique

Le suivi de la sismicité en temps réel se fait à partir d'observatoires (RéNass) ou de stations sismologiques répartis sur l'ensemble du territoire national, gérés par divers organismes regroupés dans les services nationaux d'observation de l'INSU/ CNRS, regroupés dans le réseau sismologique et géodésique français (RESIF), dont SISMAlp est une antenne régionale pour les Alpes du Nord. Les données collectées par les sismomètres sont centralisées par le laboratoire de géophysique (LDG) du CEA, qui assure la diffusion de l'alerte sismique. Les données sont diffusées par RESIF et les informations sont aussi localement diffusées par les services régionaux comme SISMAlp (site internet : https://sismalp.osug.fr/). Ce suivi de la sismicité française permet d'améliorer la connaissance de l'aléa régional, voire local en appréciant notamment les effets de site.

Principe de fonctionnement d'un sismomètre

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## Les travaux de mitigation

Parmi les mesures prises ou à prendre pour réduire la vulnérabilité des enjeux (mitigation) on peut citer :

## &gt; Les mesures collectives

## La réduction de la vulnérabilité des bâtiments et infrastructures existants : consolidation des

structures, réhabilitation ou démolition et reconstruction.

## La prise en compte dans l’aménagement par

l'application des règles de construction parasismique : le zonage sismique de la France impose l'application de règles parasismiques pour les constructions neuves et aux bâtiments existants, dans le cas de certains travaux d'extension notamment. Ces règles sont définies dans les normes EUROCODE 8 qui ont pour but d'assurer la protection des personnes contre les effets des secousses sismiques. Elles définissent les conditions auxquelles doivent satisfaire les constructions nouvelles pour atteindre ce but.

En cas de secousse "nominale", c'est-à-dire avec une intensité théorique maximale fixée selon chaque zone, la construction peut subir des dommages irréparables, mais elle ne doit pas s'effondrer sur ses occupants.

En cas de secousse plus modérée, l'application des dispositions définies dans les règles parasismiques doit aussi permettre de limiter les endommagements et, ainsi, les pertes économiques. Ces règles sont applicables depuis mai 2011 à tout type de construction. Les grandes lignes de ces règles de construction parasismique sont :

- - la prise en compte de la nature du sol et du mouvement du sol attendu,
- - la conception générale de l'ouvrage (qui doit allier résistance et déformabilité),
- - l'assemblage des différents éléments qui composent le bâtiment (chaînages),
- - la bonne exécution des travaux.

## &gt; Les mesures individuelles

## L'évaluation de vulnérabilité d'une maison déjà construite et son renforcement :

- - déterminer le mode de construction (maçonnerie en pierre, béton, etc.),
- - examiner la conception de la structure,
- - réunir le maximum de données relatives au sol et au site. Pour plus d'informations sur cette démarche et sur les suites à donner une fois les points faibles de votre bâtiment identifiés, consulter le site http://www.georisques.gouv.fr.

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## Les grands principes de construction parasismique :

- - fondations reliées entre elles,
- - liaisonnement fondations-bâtiments,
- - chaînages verticaux et horizontaux avec liaison continue,
- - encadrement des ouvertures (portes, fenêtres),
- - murs de refend,
- - panneaux rigides,
- - fixation de la charpente aux chaînages,
- - triangulation de la charpente,
- - chaînage sur les rampants,
- - toiture rigide.

Le respect des règles de construction parasismique ou le renforcement de sa maison permettent d'assurer au mieux la protection des personnes et des biens contre les effets des secousses sismiques.

## L'adaptation des équipements de la maison au séisme :

Exemples des mesures simples pour protéger sa maison et ses biens :

- - renforcer l'accroche de la cheminée et l'antenne de TV sur la toiture,
- - accrocher les meubles lourds et volumineux aux murs,
- - accrocher solidement miroirs, tableaux…,
- - empêcher de glisser les meubles lourds (bureaux, etc.) et de tomber les équipements (ordinateurs, TV, hifi, imprimante, etc.),
- - ancrer solidement tout l’équipement de sa cuisine,
- - accrocher solidement le chauffe-eau,
- - enterrer au maximum ou accrocher solidement les canalisations de gaz et les cuves ou réserves,
- - installer des flexibles à la place des tuyaux d'arrivée d'eau et de gaz et d'évacuation.

Règles de construction parasismique dans le bâtiment

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Département de l’Isère DDRM 2020
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## Département de I'Isère Délimitation des zones de sismicité

Prévention du risque sismique pour les bâtiments , équipements et installations de la classe dite "à risque normal" Décret n 2010-1255 du 22 octobre 2010

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Source : DDT3B

Le 21 2020

Les gestes de prévention :

AVANT

  • S'informer des risques encourus et des consignes de sauvegarde.
  • Construire ou diagnostiquer en tenant compte des règles parasismiques. Renforcer le bâtiment existant si nécessaire.
  • Repérer les points de coupure du gaz, eau et électricité.
  • Fixer les meubles et appareils lourds.
  • Préparer un plan de regroupement familial.

PENDANT

  • A l'intérieur : se mettre près d'un mur, une colonne porteuse ou sous des meubles solides (afin d'éviter les chutes d'objets) et s'éloigner des fenêtres.
  • A l'extérieur : ne pas rester sous des fils électriques ou sous ce qui peut s'effondrer (pont, corniche, toiture, arbre...). En voiture, s'arrêter et ne pas dsecendre avant la fin dse secousses.
  • Se protéger la tête avec les bras.
  • Ne pas allumer de flamme.

APRES

  • Se méfier des répliques car d'autres secousses peuvent se produire.
  • Ne pas prendre les ascenseurs pour quitter un immeuble.
  • Vérifier l'eau et l'électricité : en cas de fuite de gaz ouvrir les fenêtres et les portes, se sauver et prévenir les autorités.
  • S'éloigner des zones côtières, même longtemps après la fin des secousses, en raison d'éventuels tsunamis.
  • Garder son calme si l’on est bloqué sous des décombres signaler sa présence en frappant sur l’objet le plus approprié (table, poutre, canalisation...).