Mouvement de terrain pour le DDRM des Pyrénées-Orientales (66)

Description du risque


Données brutes ingérées par le prev'hub

| Définitions et conséquences                                                                                                               | ........................................................................................... 69                                |
|-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------|-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------|
| Définitions                                                                                                                               | .......................................................................................................................... 69 |
| Facteurs déclenchants des mouvements de terrain                                                                                           | ................................................... 73                                                                        |
| Conséquences                                                                                                                              | ................................................................................................................. 74          |
| Etat du risque dans le département  ............................................................................... 75                    |                                                                                                                               |
| Historique des principaux mouvements de terrain dans le département                                                                       | .................. 75                                                                                                         |
| Prévention du risque mouvement de terrain                                                                                                 | ................................................................. 76                                                          |
| Connaissances du risque                                                                                                                   | ................................................................................................ 76                           |
| Surveillance et prévisions des phénomènes                                                                                                 | ................................................................ 77                                                           |
| Prise en compte dans l'aménagement du territoire                                                                                          | ..................................................... 77                                                                      |
| Information préventive                                                                                                                    | ..................................................................................................... 79                      |
| Organisation des secours et consignes de sécurité                                                                                         | ................................................... 79                                                                        |
| Organisation des secours                                                                                                                  | ................................................................................................ 79                           |
| Consignes individuelles de sécurité                                                                                                       | .............................................................................. 80                                             |
| Pour en savoir plus                                                                                                                       | .............................................................................................................. 81             |
| Cartographie ......................................................................................................................... 82 |                                                                                                                               |

## DÉFINITION ET CONSÉQUENCES

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Les mouvements de terrain regroupent un ensemble de déplacements, plus ou moins brutaux, du sol ou du soussol, d'origine naturelle (fonte des neiges, pluviométrie anormalement forte, séisme, etc.) ou anthropique (terrassement, vibration, déboisement, exploitation de matériaux ou de nappes aquifères, etc.).

Les volumes en jeu peuvent aller de quelques mètres cubes à plusieurs millions de mètres cubes. Les déplacements peuvent être lents avec une déformation progressive pouvant être accompagnée d'une phase d'accélération avant rupture (quelques millimètres par an) à très rapides avec une déformation s'accompagnant d'une phase d'accélération brutale (quelques centaines de mètres par jour).

Généralement, les grands mouvements de terrain (mobilisant un volume important) sont peu rapides et par conséquent les victimes peu nombreuses.

En revanche, ces phénomènes sont souvent très destructeurs, car les aménagements humains y sont très sensibles et les dommages aux biens sont considérables et souvent irréversibles. Les bâtiments, s'ils peuvent résister à de petits déplacements, subissent une fissuration intense en cas de déplacement de quelques centimètres seulement. Les désordres peuvent rapidement être tels que la sécurité des occupants ne peut plus être garantie et que la délocalisation et la démolition restent les seules solutions. Annuellement, ils provoquent en moyenne la mort de 800 à 1 000 personnes dans le monde et occasionnent des préjudices économiques et des dommages très importants.

Les mouvements de terrain recouvrent des formes très diverses qui résultent de la multiplicité des mécanismes initiateurs (érosion, dissolution, déformation et rupture sous charge statique ou dynamique), eux-mêmes liés à la complexité des comportements géotechniques des matériaux sollicités et des conditions de gisement (structure géologique, géométrie des réseaux de fractures, caractéristiques des nappes aquifères, etc.).

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## Retrait gonflement des argiles

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Les terrains argileux superficiels peuvent voir leur volume varier à la suite d'une modification de leur teneur en eau, en lien avec les conditions météorologiques.

Ils se « rétractent » lors des périodes de sécheresse (phénomène de « retrait ») et gonflent au retour des pluies lorsqu'ils sont de nouveau hydratés (phénomène de « gonflement »).

Ces variations sont lentes, mais elles peuvent atteindre une amplitude assez importante pour endommager les bâtiments localisés sur ces terrains.

Le phénomène de retrait-gonflement des argiles engendre chaque année des dégâts considérables. La grande majorité des sinistres concerne les maisons individuelles.

## Affaissements de sols et effondrements liés à la présence de cavités souterraines

Reynès . Fissuration d'une maison d'habitation à cause du retrait/gonflement des argiles (RTM, 2007)

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L'évolution dans le temps des vides ou cavités souterraines naturelles ou artificielles cause des désordres plus ou moins importants en surface. Elle peut entraîner en surface une dépression généralement de forme circulaire et provoquer l'effondrement du toit de la cavité.

Les cavités souterraines peuvent être, soit :

                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · liées uniquement à des mécanismes naturels, comme par exemple la dissolution de matériaux solubles. Ce processus peut être lent (calcaire) ou très rapide (sel, gypse, etc.). D'où le phénomène de karstification (grottes, avens, boyaux...), dont la rapidité et l'importance dépendent du contexte hydrogéologique et des matériaux traversés ;
                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · consécutives à des travaux de l'homme, comme les carrières anciennement exploitées puis abandonnées.

On distingue deux types de mouvements associés à la présence de cavités souterraines :

                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · Les affaissements : déformation souple sans rupture et progressive de la surface du sol se traduisant par une dépression topographique en forme de cuvette dus aux tassements des sols.
                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · Les effondrements brutaux : fontis localisé se manifestant sous la forme d'un entonnoir ou d'un cratère engendré par l'effondrement du toit d'une cavité.

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Reynès. Effondrement en 2017 du toit d'une cavité d'origine minière (RTM, 2007)

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Réhabilitation douce du cordon dunaire au Barcarès par la pose de ganivelles © DREAL Occitanie

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Un recensement (non exhaustif) des cavités souterraines (hors mines) du département des Pyrénées-Orientales a été réalisé en 2009. On répertorie au moins :

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La répartition du nombre de données par commune montre que 98 communes des Pyrénées-Orientales (soit 43%) sont concernées par la présence de cavités souterraine sur leur territoire.

## Tassements

Certains sols compressibles peuvent se tasser sous l'effet de surcharges (constructions, remblais) ou en cas d'assèchement (drainage, pompage).

## Glissements de terrain par rupture d'un versant instable

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Le glissement est un déplacement d'une masse de terrain de volume et d'épaisseurs variables, constituée de matériaux meubles ou rocheux, généralement lent (quelques millimètres par jour), sur une pente le long d'une surface de rupture identifiable. Les profondeurs de ces surfaces sont très variables allant de quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres voire la centaine de mètres dans les grands glissements de versant. Sur un même glissement, on pourra observer des vitesses de déplacement variables en fonction de la pente locale du terrain, créant des mouvements différentiels.

Les conditions d'apparition des glissements sont liées à la nature et à la struc-

ture des terrains, à la morphologie du site et à la pente. Les facteurs déclenchants sont naturels (fortes pluies, saturation des sols en eau, effondrements de cavités affectant un versant, séisme) ou anthropiques (travaux de terrassement, déboisements importants…). Les types de glissements sont extrêmement nombreux. Ils peuvent être très localisés ou affecter la totalité d'un versant. Ils peuvent être superficiels ou en profondeur, ce qui les rend difficilement détectables dans ce dernier cas.

Ils peuvent parfois dégénérer en phénomènes très rapides souvent en lien avec des cumuls de pluies importants.

Ria-Sirach. Glissement de terrain de 200 000 m³ déclenché à la suite de la tempête GLORIA de janvier 2020 et impactant la ligne SNCF entre Prades et Villefranche-de-Conflent. RTM

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Codalet. Glissement de terrain de 200 m³ déclenché à la suite de la tempête GLORIA de janvier 2020 au sein d'un quartier urbanisé. RTM

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D'après les données répertoriées dans la base de données nationale des mouvements de terrain et de l'inventaire des mouvements de terrain de 2013, on recense actuellement 390 cas de glissements de terrain dans les Pyrénées-Orientales, répartis sur 68 communes. Les glissements sont d'ampleur très variable, de quelques m³ le long des talus routiers par exemple à plusieurs millions de m³. En Vallespir, la cicatrice du glissement de la Baillanouse, survenu pendant l'aiguât de 1940, est aujourd'hui encore visible : entre 5 et 12 millions de m³ estimés de roches gorgées d'eau glissèrent dans le lit du Tech, formant un barrage par obstruction et provoquant des dégâts en aval et amont. Les effets du barrage causé par le glissement rocheux ont été plus importants en amont avec un rehaussement du fond du lit par engravement jusqu'à 12 m d'épaisseur, jusqu'à Prats-de-Mollo.

G. Soutadé, Ouvrage sur l'aiguât de 1940

La dernière tempête remarquable en janvier 2020 (tempête GLORIA) a généré de nombreux glissements de terrain. Cette tempête provenant de l'Est et chargée d'humidité a duré une petite semaine. Elle a commencé par des intempéries de neige lourde et humide imbibant fortement les sols sur une grande partie du département et à très basse altitude. L'isotherme « zéro » est alors remonté rapidement en une journée provoquant ainsi la fonte rapide du manteau neigeux. Les jours suivants marqués par une pluie continue et relativement intense a fini de déclenché crues et mouvements de terrain de diverses ampleurs comme le glissement de terrain qui a touché et bloqué la RN116 plusieurs mois (environ 500 000 m³).

## Ecroulements et chutes de blocs

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L'évolution des falaises et des versants rocheux escarpés et fracturés ou certaines zones d'éboulis instables engendre (volume inférieur à 1 dm³), de blocs (volume supérieur à 1 dm³) ou des écroulements en masse (volume pouvant atteindre plusieurs millions de m3).

La susceptibilité aux chutes de blocs est liée à l'état de fracturation du massif rocheux (failles, fissures, fractures) et au contexte morphologique (falaises, surplombs).

Les déclencheurs des chutes de blocs sont principalement des phénomènes naturels climatiques par altération chimique des précipitations (hydratation ou déshydratation de joints inter-bancs), par des processus thermiques (action du gel-dégel) ou par actions mécaniques (renversement d'arbres ou séismes, ou vibrations liés aux activités humaines).

Il est relativement aisé de déterminer les volumes des instabilités potentielles. Il est par contre plus difficile de définir la fréquence d'apparition des phénomènes.

Les trajectoires suivent grossièrement la ligne de plus grande pente et prennent la forme de rebonds et/ou de roulage.

Ce risque est présent sur la plupart des communes présentant des escarpements rocheux.

On recense à ce jour 1612 zones d'éboulis dans le département (actifs ou non) et 206 évènements isolés clairement identifiés.

Eus. Chute de 3 gros blocs en avril 2020 sur la RD35 entre Marquixanes et Eus. RTM

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RN116. Glissement de terrain de versant d'un volume estimé à 500 000 m$^{3}$ déclenché sur les pentes du Pallat entre Fontpédrouse et Sauto soulevant la chaussée de la RN116 qui resta fermée plus de 3 mois. RTM

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Dans le détail, les massifs paléozoïques du Canigou, de la Carança et du Puigmal répertorient plus de la moitié des évènements (zone d'éboulis et évènements ponctuels). Si on exclue les zones d'éboulis (actifs ou anciens), les évènements se concentrent sur la vallée de la Têt et le Haut-Conflent (26 évènements), le Haut Vallespir et la haute vallée du Tech (8 cas) et les massifs paléozoïques des Albères et du Roc-de-France (10 cas). Dans une moindre mesure, les Fenouillèdes et les Corbières sont concernées par des évènements récurrents.

Les communes les plus touchées en terme évènementiel sont : Amélie-les-Bains, Canaveilles, Fontpédrouse, Le Perthus et Thuès-entre-Valls notamment. La prise en compte des zones d'éboulis situés dans les versants montagneux module cette analyse et les communes suivantes apparaissent alors comme sensibles : Prats-de-Mollo-laPreste, Porta notamment comptent plus d'une centaine de zones éboulées.

## Ravinement et coulées boueuses

Le ravinement est une forme d'érosion rapide et en surface des terrains sous l'action de précipitations abondantes. Plus exactement, cette érosion prend la forme d'une ablation des terrains par entraînement des particules de surface sous l'action du ruissellement. Les vitesses d'écoulement sont fonction de la pente, de la teneur en eau, de la nature des matériaux et de la géométrie de la zone d'écoulement (écoulement canalisé ou zone d'étalement).

Les ravinements se développent sur les versants et coteaux au détriment de leurs terrains meubles affouillables lors des précipitations à caractères orageux.

La coulée de boue est un mouvement rapide d'une masse de matériaux remaniés, à forte teneur en eau et de consistance plus ou moins visqueuse. Elles se développent préférentiellement au front d'un glissement de terrain.

Cerbère - Mas Mingo. Ravinement concentré / Coulée de boue en Forêt Domaniale de Cerbère (RTM 2006)

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Elles sont caractérisées par un transport de matériaux sous forme plus ou moins fluide. Les coulées boueuses se produisent sur des pentes, par dégénérescence de certains glissements avec afflux d'eau. Ces phénomènes sont à différentier des phénomènes torrentiels (charriage ou lave torrentielles) qui concernent les lits des cours d'eau et leurs zones de divagation.

On recense historiquement 39 de cas de ravinement / coulées de boue au sens strict dans le département et plus de 700 cas de crues torrentielles occasionnant du charriage de matériaux

## Érosion littorale

Ce phénomène naturel affecte aussi bien les côtes rocheuses par glissement et effondrement de falaise que les côtes sableuses soumises à l'érosion par les vagues et les courants marins. En outre, l'érosion des côtes pose des problèmes pour la protection des infrastructures et le maintien des activités balnéaires. Les causes et surtout les moyens de limiter les impacts de ce phénomène sont mal identifiés.

Dans les Pyrénées-Orientales l'ensemble des communes possédant une façade sur la mer sont touchées :

                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · érosion (et submersion à rattacher au phénomène inondation) du littoral sableux ;
                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · érosion du littoral rocheux de la côte Vermeille (recul de falaise, éboulements et chutes de blocs).

Le phénomène d'érosion littorale est traité dans le chapitre risques littoraux.

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## FACTEURS DÉCLENCHANTS DES MOUVEMENTS DE TERRAINS

Les origines des mouvements de terrain sont différentes selon plusieurs facteurs :

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                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · Les facteurs variables dans le temps (séisme, modifications anthropiques) pouvant jouer le rôle de déclencheur des mouvements.
## Facteurs permanents de prédisposition

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                - · La pesanteur qui constitue le moteur essentiel des mouvements de terrain qualifiés souvent d'ailleurs de mouvements gravitaires.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                - · L'eau qui joue plusieurs rôles et dont l'action, affecte de manière variable le comportement des terrains soumis à son action.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                - · La géologie des terrains dont la nature (rocher, argiles…) et leur agencement (dépôts successifs, failles, fractures…) conditionnent la prédisposition à l'apparition de mouvements de terrain.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                - · La présence de cavités souterraines d'origine anthropique ou naturelle conditionne en grande partie, tous les phénomènes d'affaissement / effondrement.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                - · La morphologie des terrains conditionne en grande partie l'apparition des mouvements de terrain puisque la pente régit directement l'équilibre des efforts mécaniques moteurs et résistants.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                - · Le couvert végétal peut assurer un rôle de protection contre certains mouvements ou au contraire, contribuer à leur possible apparition.

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## CONSÉQUENCES

Les mouvements de terrain étant souvent peu rapides, les victimes sont, la plupart du temps peu nombreuses. En revanche, ces phénomènes sont généralement très destructeurs, car les infrastructures y sont très sensibles et les dommages aux biens sont considérables et souvent irréversibles.

Les bâtiments, s'ils peuvent résister à de petits déplacements, subissent une fissuration intense en cas de déplacement de quelques centimètres seulement. Les dégâts peuvent rapidement être importants au point que la sécurité des occupants ne peut plus être garantie et que la démolition reste la seule solution.

## Facteurs de déclenchement variables dans le temps

Ces principaux facteurs variables dans le temps déclenchent l'instabilité ou provoque une accélération marquée des mouvements conduisant à la rupture. On distingue :

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                - · Les précipitations : de nombreux événements se produisent à des épisodes pluvieux intenses où, suite à des périodes humides.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                - · Les séismes sont des responsables potentiels du déclenchement de glissement, éboulement, effondrement par sollicitation dynamique les terrains.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                - · L'action humaine peut être considérée comme un des facteurs principaux de déclenchement des phénomènes d'instabilité, quels qu'ils soient : travaux de terrassement, présence d'excavation souterraine anthropique (carrière, mine), fuite des réseaux, rejets d'eau, pompages… ébranlements provoqués par des tirs de mine.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                - · Autres facteurs indirects : les incendies ou déboisement et, plus marginalement, le fouissement d'animaux, par exemple.

Fontpédrouse. Chutes de blocs sur la voie ferrée du train jaune et sur la RN116 (RTM 2017)

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Les mouvements de terrain rapides (effondrement de cavités souterraines, écroulement et chutes de blocs, coulées boueuses), par leur caractère soudain et les vitesses des masses en mouvement (pouvant représenter des énergies cinétiques importantes), augmentent la vulnérabilité des personnes. Ces mouvements de terrain peuvent avoir des conséquences sur les infrastructures très importantes (ruine de bâtiments, coupure de voies de communication…) ; ils peuvent dans certains cas entraîner des pollutions induites lorsqu'ils concernent une station d'épuration…

Les éboulements en grande masse (écroulements) peuvent dans le pire des cas entraîner un remodelage des paysages, avec par exemple l'obstruction d'une vallée par les matériaux déplacés engendrant la création d'une retenue d'eau pouvant rompre brusquement et entraîner une vague déferlante dans la vallée.

Le cas emblématique de la RN 116, axe stratégique transfrontalier reliant Perpignan à l'Espagne et l'Andorre est illustratif : le 23 janvier 1999 un éboulement a provoqué une interruption du trafic de 6 semaines. Un million d'euros débloqués au printemps 1999 en permis de sécuriser la falaise du « défilé des Graus » dans la commune de Thuès. En 2007 et janvier 2020, au lieu-dit « le Pallat » un glissement de terrain de versant (environ 600 000 m³) impacte directement la chaussée impraticable durant plusieurs mois.

Quelques zones touristiques sont également exposées aux phénomènes de mouvements de terrain :

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- · Les gorges des Gouleyrous à Tautavel à l'exutoire du Verdouble une chute de blocs a eu lieu en 2022 provoquant la fermeture du site
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            - · Les sentiers de randonnée de la vallée de la Carança ou du Pic Canigou (avec un éboulement en 2022 qui a blessé plusieurs randonneurs au droit de la « Cheminée »), voire localement le sentier du littoral sur la côte Vermeille.

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## Etat du risque dans le département

Le contexte géologique du département conditionne la susceptibilité à l'apparition de mouvements de terrain.

Dans les Pyrénées-Orientales, une grande partie des mouvements de terrains dits « gravitaires » est déclenchée suite à des précipitations exceptionnelles provoquant des inondations, les « Aiguats » dont le plus célèbre demeure celui d'octobre 1940. Outre les phénomènes d'inondation ou de crues torrentielles, le fort ruissellement de l'eau entraîne le ravinement des sols (les « chalades »), et son infiltration dans les terrains génère des pressions qui favorisent la chute des blocs instables ou le départ de zones en glissement notamment.

Dans le cadre de sa mission de service public, le BRGM a réalisé en relation avec la Direction Départementale des Territoires et de la Mer des Pyrénées-Orientales, une cartographie de l'exposition au retrait-gonflement des argiles en 2020 et une cartographie de l'aléa mouvement de terrain dans les Pyrénées-Orientales à l'échelle du 1/50 000$^{ème}$ en 2014.

Les phénomènes pris en compte dans la cartographie mouvement de terrain sont les affaissements et effondrements de cavités souterraines (hors mine), les glissements de terrain, les chutes de blocs et éboulements. Les phénomènes de retrait-gonflement des argiles et d'affaissement/effondrement de cavités minières sont traités dans le cadre de programmes nationaux.

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## Historique des principaux mouvements de terrain dans le département

Les glissements les plus remarquables sont :

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                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            - · la vallée du Carol est ravinée par les pluies lors de la crue du 28 juin 1902. Des glissements se traduisant par des avalanches de terres et de matériaux arrachés se produisent donc sur les flancs de la vallée. A Porté, des éboulements tuent 600 moutons et 20 chevaux. De nombreux terrains sont ravinés et les récoltes emportées. A Porta, d'autres éboulements ensevelissent des propriétés et détruisent les récoltes. Des portions de la RN 20 sont emportées au niveau du hameau de Ruitès, interrompant la circulation ;
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            - · à Souanyas, lors de la crue du 3 mars 1930, un glissement part de la montagne en face de la gare d'Olette, au lieu-dit «La Llisère». Les versants étaient soumis à des mouvements depuis quelques années et surveillés par le Service Hydraulique de l'époque ;
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            - · à la suite de l'aiguât du 16 octobre 1940, le glissement historique de Baillanouse se produit, créant un embâcle de la Têt. Le volume de plusieurs millions de m3 en fait un évènement de référence national. A proximité, d'autres glissements se mettent en mouvement, comme à la Pouillangarde (2 km en aval de Prats-de-Mollo) où 1 million de m3 de terre et rochers sont tombés ;
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            - · lors de l'épisode pluvieux du 28 avril 1942, des glissements de terrain déclenchés par la crue de 1940 sont réactivés. L'un d'eux tue une personne ;
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            - · crue des 29 et 30 novembre 1968 : à Can-Partère, un glissement de terrain coupe la RN 115 sur une centaine de mètres, interrompant la circulation pour plusieurs semaines ;
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            - · le 15 mai 1971, sur la commune de Porté-Puymorens, un glissement de terrain se produit en rive gauche du ravin de l'Exerguet et a menacé la RN 20 ;
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            - · le glissement de Can-Valent, sur la commune d'Arles-sur-Tech, fait l'objet d'études détaillées.

Les chutes de blocs et éboulements affectent régulièrement les zones de reliefs du département occasionnant des victimes à plusieurs reprises. On citera en particulier les cas suivants :

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            - · le tremblement de terre qui se produit le 16 octobre 1763 conjugué aux fortes précipitations dans la région du Canigou et aux alentours de Prats-de-Mollo provoque des chutes de rochers qui obstruent les vallées ;
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            - · défilé de Thuès-entre-Valls : nombreux évènements affectant régulièrement la RN116 et ce depuis 1845 au moins dans les archives ;

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- · une secousse sismique de 5 à 6 secondes provoque un éboulement au sud de Saint-Paul-de-Fenouillet le 19 février 1838 ;
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · le 19 juin 1856 sur la commune de Montferrer, un éboulement se produit et détruit deux maisons. Deux personnes sont ensevelies ;
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · lors de la crue du 12 octobre 1907 : écroulements des rives du canal de Bohère à Serdinya, un éboulement sur le versant droit du torrent de Cortal Priado tue quatre bûcherons ;
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · le 20 mai 1868, à Molitg-les-Bains, un énorme rocher tombe de la montagne sur une cabane et tue un homme qui s'y était réfugié ;
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · le 22 septembre 1971, à Céret, une masse importante de roche chute au lieu-dit «Les Embaousadas» (entre Reynès et Céret) ;
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · le 15 novembre 1989, après celui de 1971, un nouvel éboulement a lieu sur la RN 9 au Perthus, au niveau de l'entrée du parking ;
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · en 2001, des éboulements de rochers sur le Canigou entraînent la fermeture de sentiers de randonnée. Les chutes de blocs étant devenues trop dangereuses, l'accès au Canigou par le chemin du Llech est interdit par arrêté préfectoral et municipal entre le 4 mai et le 15 juin et le chemin du Balatg l'est pendant tout l'été.

Les coulées sont des phénomènes dévastateurs intéressant des surfaces importantes et ont également engendré des victimes dans le département :

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · lors de la crue du 29 septembre 1913 : Palau-del-Vidre subit de forts ravinements sur l'ensemble de son territoire. Des éboulements coupent la route et interrompent la circulation entre Port-Vendres et Cerbère.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · le 3 mars 1930, à Targassonne, le chemin de la Serre est raviné sur 400 m, le rendant inaccessible. Les pluies de 1929 l'avaient déjà endommagé. A Perpignan, des éboulements obstruent la voie ferrée allant vers Cerbère sur 1500 m. Celle reliant Elne à Arles-sur-Tech est coupée au passage à niveau d'Ortaffa. En Vallespir, les berges du canal d'arrosage de Céret sont érodées par des glissements de terrain depuis le Mas de Can Parot à Palalda jusqu'au lieu-dit «Camp Grau» à Maureillas. Il est même coupé en plusieurs endroits ;
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · la crue du 17 octobre 1940 reste historique pour l'ampleur des dommages subis et les modifications de paysage associées. Mais le fait marquant est dans toutes les zones touchées, les érosions sont très importantes du fait du ruissellement et de l'infiltration de l'eau. Il a été évalué que le Tech a charrié 15 millions de tonnes de matériaux et que 2 000 ha des meilleures terres agricoles ont été détruits et 15 000 ha d'autres terres cultivables ensablés ou ravinés. A noter en complément des glissements de versant, les phénomènes particuliers de chalades dans les bassins versants du Haut-Vallespir, totalement dénudés au moment des évènements.

17 effondrements ou affaissements sont recensés dans le département. Il s'agit de mouvements liés aux cavités souterraines mais également aux travaux souterrains d'origine minière (voir ci-après). Ils concernent les communes de :

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · Lesquerde, Amélie-les-Bains, Céret et Reynes : fontis et affaissement liés aux anciennes exploitations de gypse, des années 50 à nos jours (Reynes en 2017);
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · Escaro : désordres liés à l'exploitation de spath-fluor ;
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · Montesquieu et Les Cluses : fontis et affaissements observés au creusement des tunnels de la LGV PrepignanFigueras (2007).

## PRÉVENTION DU RISQUE MOUVEMENT DE TERRAIN

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## CONNAISSANCE DU RISQUE

Cette connaissance se capitalise au jour le jour à partir de témoignages oraux, d'analyse d'archives, d'enquêtes terrain, d'études diverses réalisés dans le cadre de sinistres notamment.

Il existe des bases de données de mouvements de terrain réalisées dans le cadre de programmes locaux spécifiques ou dans le cadre de programme nationaux :

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · base de données nationale des mouvements de terrain connus, accessible via internet : https://www.georisques. gouv.fr/donnees/bases-de-donnees/base-de-donnees-mouvements-de-terrain ,
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · base de données des cavités souterraines abandonnées : https://www.georisques.gouv.fr/donnees/bases-dedonnees/inventaire-des-cavites-souterraines ,
- · recensement des sinistres liés aux phénomènes de retrait gonflement des sols argileux : https://www.georisques. gouv.fr/retrait-gonflement-des-argiles ,
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · base de données des événements naturels en montagne : https://rtm-onf.ign.fr/ .

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La connaissance du risque passe également par la définition des zones potentiellement soumises aux phénomènes. Cartes d'aléa ou de susceptibilité aux mouvements de terrain :

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                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · cartographie nationale de l'exposition au retrait-gonflement des sols argileux réalisée par le BRGM en 2020,
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · carte départementale d'aléa mouvement de terrain à l'échelle du 1/50 000 $^{ème}$ réalisée par le BRGM en 2014. Les phénomènes pris en compte dans cette cartographie sont les affaissements et effondrements de cavités souterraines (hors mine), les glissements de terrain, les chutes de blocs et éboulements,
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · cartes d'aléa locales, réalisées à l'échelle communale pour la production de cartes à usage réglementaire pour les constructions (PER, PPR) notamment réalisées par les services RTM,
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · inventaire départemental des cavités souterraines (hors mines) des Pyrénées-Orientales ( http://infoterre.brgm.fr/ ou https://www.georisques.gouv.fr/cartes-interactives#/ )

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## SURVEILLANCE ET PRÉVISION DES PHÉNOMÈNES

Pour les mouvements présentant de forts enjeux, des études peuvent être menées afin de tenter de prévoir l'évolution des phénomènes.

Néanmoins, la combinaison de différents mécanismes régissant la stabilité, ainsi que la possibilité de survenue d'un facteur déclencheur d'intensité inhabituelle rendent toute prévision précise difficile.

La réalisation de campagnes géotechniques précise l'ampleur du phénomène. La mise en place d'instruments de surveillance (inclinomètre, suivi topographique …), associée à la détermination de seuils critiques, permet de suivre l'évolution du phénomène, de détecter une aggravation avec accélération des déplacements et de donner l'alerte si nécessaire.

La prévision de l'occurrence d'un mouvement limite le nombre de victimes, en permettant d'évacuer les habitations menacées, ou de fermer les voies de communication vulnérables.

Le service RTM (Restauration des terrains en montagne) dans sa zone de compétence, les collectivités territoriales et la DDTM, principaux acteurs de la prévention procèdent à :

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · un repérage des zones exposées : études préliminaires, cartographie des risques dans les PPR ...
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        - · la surveillance des mouvements déclarés (Ria-Sirach).

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## PRISE EN COMPTE DANS L'AMÉNAGEMENT

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## Plan de Prévention des Risques

Le Plan de Prévention des Risques Mouvement de terrain (PPRM), établi par l'État en concertation avec les collectivités locales, a pour objet la maîtrise de l'urbanisation dans les zones exposées à l'aléa. Le PPRM délimite les zones concernées par l'aléa et y prescrit des mesures de prévention visant à ne pas augmenter les enjeux dans les zones les plus exposées et à réduire la vulnérabilité des personnes, des biens et des activités déjà implantés en zone de risque. C'est le document de référence pour la prise en compte de ce risque naturel dans l'aménagement du territoire. Le PPRM approuvé vaut servitude d'utilité publique et doit être annexé au PLU.

Extrait du zonage réglementaire du PPR de la commune de Reynès approuvé en 2012 (RTM, 2020)

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## Documents d'urbanismes communaux

Le Code de l'urbanisme impose la prise en compte des risques dans les documents d'urbanisme. Ainsi, les Plans Locaux d'Urbanisme (PLU) et les Plans Locaux d'Urbanisme intercommunaux (PLUi) permettent de refuser ou d'autoriser sous certaines conditions un permis de construire dans des zones pouvant être soumises aux mouvements de terrain, par application de l'article R.111-2 du Code de l'urbanisme pour cause de problèmes relatifs à la sécurité ou à la salubrité publique.

## Travaux pour réduire les risques

Parmi les mesures prises ou à prendre pour réduire les risques de mouvement de terrain on peut distinguer :

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    - · la réduction de vulnérabilité des enjeux (mitigation) ; il s'agit préférentiellement d'adapter les constructions existantes par des mesures de confortement et de drainage, le plus souvent définis par étude géotechnique.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    - · la réduction de l'aléa par la mise en œuvre de travaux de protection.

## Mesures collectives et individuelles

La réalisation de travaux est privilégiée pour les phénomènes déclarés ou potentiellement dangereux et adaptés aux enjeux à protéger :

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    - · Contre les éboulements et chutes de blocs : amarrage par câbles ou nappes de filets métalliques ; clouage des parois par des ancrages ou des tirants ; confortement des parois par massif bétonné ou béton projeté ; mise en place d'un écran de protection (merlon, digue pare-blocs) ou d'un filet pare-blocs associé à des systèmes de fixation à ressort et de boucles de freinage ; purge des parois ;
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    - · Dans le cas de glissement de terrain : réalisation d'un système de drainage (tranchée drainante …) pour limiter les infiltrations d'eau ; murs de soutènement ; terrassements ; mise en place d'inclusions rigides ;
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    - · Contre le risque d'effondrement ou d'affaissement de cavités souterraines : après sondages de reconnaissance, renforcement par piliers en maçonnerie, comblement par coulis de remplissage, fondations profondes traversant la cavité, contrôle des infiltrations d'eau, suivi de l'état des cavités ;
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    - · Contre le retrait-gonflement : en cas de construction neuve, après étude de sol : approfondissement des fondations, rigidification de la structure par chaînage… pour les bâtiments existants et les projets de construction : maîtrise des rejets d'eau, contrôle de la végétation en évitant de planter trop près et en élaguant les arbres ;
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    - · Coulées boueuses : drainage des sols, végétalisation des zones exposées au ravinement, correction torrentielle.

Souvent, dans les cas de mouvements de grande ampleur, aucune mesure de protection ne peut être mise en place à un coût réaliste. La sécurité des personnes et des biens doit alors passer par l'adoption de mesures de délocalisation des biens les plus menacés.

Arles-sur-Tech. Soutènement d'un talus en caisson bois (RTM, 2006)

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Port-Vendres. Protection de la ligne SNCF par mise en place d'un filet plaqué et ancré (RTM, 2008)

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## Mises à disposition d'informations sur les risques majeurs aux Maires

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En complément du DDRM, pour les communes concernées par l'application de l'article R.125-10 du Code de l'environnement, le préfet met à disposition du maire les éléments d'information concernant les risques de sa commune, au moyen de cartes et décrit la nature des risques, les événements historiques, la liste des arrêtés portant constatation de l'état de catastrophes naturelles, ainsi que les mesures d'État mises en place (MDI - Mises à disposition d'informations sur les risques majeurs).

## Document d'Information Communal sur les Risques Majeurs

Le maire élabore un Document d'Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM). Celui-ci synthétise les informations transmises par le préfet, complétées des mesures de prévention et de protection dont le maire a connaissance. Il organise des actions de communication au moins tous les deux ans en cas de PPR approuvé.

## Affichage des risques

Le maire définit les modalités d'affichage du risque mouvement de terrain et des consignes individuelles de sécurité.

## Information des acquéreurs ou locataires

L'information lors des transactions immobilières fait l'objet d'une double obligation à la charge des vendeurs ou bailleurs :

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                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            - · déclaration d'une éventuelle indemnisation après sinistre.

L'État met à disposition un outil permettant de remplir plus facilement cet état des risques en préremplissant automatiquement un certain nombre d'informations sur le site internet suivant : https://errial.georisques.gouv.fr/#/

## ORGANISATION DES SECOURS ET CONSIGNES DE SÉCURITÉ

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## ORGANISATION DES SECOURS

## Au niveau départemental

Lorsque plusieurs communes sont concernées par une catastrophe, le plan de secours départemental (plan ORSEC) est lancé. Il fixe l'organisation de la direction des secours et permet la mobilisation des moyens publics et privés nécessaires aux interventions de sauvegarde. C'est le préfet qui élabore et déclenche le plan ORSEC en tant que directeur des opérations de secours.

## Au niveau communal

C'est le maire, détenteur des pouvoirs de police, qui a la charge d'assurer la sécurité de la population. A cette fin, il prend les dispositions lui permettant de gérer la crise. Pour cela il élabore un Plan Communal de Sauvegarde (PCS).
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## CONSIGNES INDIVIDUELLES DE SÉCURITÉ

En cas d'évènement, la population est appelée à observer les consignes transmises par les autorités et à appliquer les bons réflexes appropriés au risque.

## Consignes individuelles détaillées

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## CONSIGNES INDIVIDUELLES

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## Pictogrammes des consignes

## Consignes en cas d'éboulement

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## PENDANT

Protégez-vous la tête avec les bras

## À l'intérieur :

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Eloignez-vous des fenêtres

## À l'extérieur :

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## Consignes en cas d'effondrement du sol

## À l'intérieur :

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## À l'extérieur :

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                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                - Rejoignez le lieu de regroupement

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Eloignez-vous de la zone dangereuse Rejoignez le lieu de regroupement

Respectez les consignes des autorités

Respectez les consignes des autorités

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## POUR EN SAVOIR PLUS

Base de données nationale sur les mouvements de terrain :

www.georisques.gouv.fr/donnees/bases-de-donnees/ base-de-donnees-mouvements-de-terrain

Base de données des événements naturels en montagne :

https://rtm-onf.ign.fr/

Accès à l'information scientifique et technique du BRGM :

http://infoterre.brgm.fr/

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                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                - Ne prenez pas l'ascenseur

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## APRÈS

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                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                - Evacuez les bâtiments et n'y retournez pas
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                - Ne prenez pas l'ascenseur

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## CARTOGRAPHIE

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## LE RISQUE SISMIQUE

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Les gestes de prévention :

La maîtrise d’ouvrage des travaux de protection, lorsque ceux-ci protègent des intérêts collectifs, revient aux communes dans la limite de leurs ressources. Dans le cas contraire, les travaux sont à la charge des particuliers, propriétaires dse terrains à protéger.

En cas d'éboulement et chutes de blocs

AVANT

  • Empêcher les blocs et écailles de se détacher (mise en place de câbles ou des nappes de filets métalliques , ancrage/clouage des parois, conforter les parois par massif bétonné ou par béton projeté).
  • Interposer un écran de protection entre le massif rocheux et les enjeux (merlon, digue pare blocs, levée de terre, filets pare-blocs, systèmes de fixation à ressort et de boucles de freinage).
  • Purger les parois (ôter les blocs rocheux instables en prévention).
  • S'informer des risques encourus et des consignes de sauvegarde.
  • Noter les numéros utiles (mairie, 112 ou 18 pompiers, 15 SAMU, 17 gendarmerie et police).

PENDANT

  • Fuir latéralement, ne pas revenir sur ses pas et s'éloigner de la zone dangereuse.
  • Gagner un point en hauteur, ne pas entrer dans un bâtiment endommagé.
  • S'abriter sous un meuble solide éloigné des fenêtres et des ouvertures directement exposées si vous êtes dans un bâtiment.

APRES

  • Evaluer les dégâts et les dangers.
  • Informer si nécessaire les autorités.
  • Ne pas entrer dans un bâtiment endommagé.
  • Prévenir son assurance.

En cas de glissement de terrain

AVANT

  • Limiter les infiltrations d'eau par divers réalisations (système de drainage par tranchée, maitrîse de tous les rejets d'eau végétalisation des zones exposées au ravinement).
  • Eriger un mur de soutènement pour retenir ou stabiliser le sol sur une pente ou une élévation.
  • S'informer des risques encourus et des consignes de sauvegarde.
  • Noter les numéros utiles (mairie, 112 ou 18 pompiers, 15 SAMU, 17 gendarmerie et police).

PENDANT

  • Fuir, ne pas revenir sur ses pas et s'éloigner de la zone dangereuse en cas de craquement inhabituel.
  • Ne pas prendre l'ascenseur.
  • Couper les réseaux (de gaz notamment) si possible.

APRES

  • Evaluer les dégâts et les dangers.
  • Informer si nécessaire les autorités.
  • Ne pas entrer dans un bâtiment endommagé.
  • Prévenir son assurance.

En cas d'effondrement du sol

AVANT

  • Consolidation des cavités : renforcement par des piliers en maçonnerie, comblement par des coulis de remplissage, contrôle des infiltrations d'eau, fondations profondes traversant la cavité, suivi de l'état des cavités.
  • S'informer des risques encourus et des consignes de sauvegarde.
  • Noter les numéros utiles (mairie, 112 ou 18 pompiers, 15 SAMU, 17 gendarmerie et police).

PENDANT

  • Fuir, ne pas revenir sur ses pas et s'éloigner de la zone dangereuse.
  • Ne pas prendre l'ascenseur.
  • Baliser pour en interdire l'accès.

APRES

  • Evaluer les dégâts et les dangers.
  • Informer les autorités.
  • Rejoindre le lieu de regroupement indiqué par les autorités.
  • Prévenir son assurance.