Radon pour le DDRM des Pyrénées-Orientales (66)
Description du risque
Données brutes ingérées par le prev'hub
| Définitions | ........................................................................................................................... 173 |
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| Zones 1 | ............................................................................................................................ 173 |
| Zones 2 | ............................................................................................................................ 173 |
| Zones 3 | ............................................................................................................................ 174 |
| Dépistage et réduction du risque | ................................................................................... 174 |
| Dans certains bâtiments accueillant du public | .......................................................... 174 |
| Dans les habitations particulières | ................................................................................. 175 |
| Dans les locaux de travail | .............................................................................................. 175 |
| Réduction des concentrations en radon | ..................................................................... 175 |
| Pour en savoir plus | ........................................................................................................ 176 |
| Cartographie | ........................................................................................................................ 177 |
## DÉFINITIONS
Le radon est un gaz radioactif d'origine naturelle provenant de la désintégration du radium, lui-même issu de la désintégration de l'uranium contenu dans la croûte terrestre. Il est inodore et incolore. Le radon est présent partout à la surface de la Terre mais plus particulièrement dans les sous-sols granitiques et volcaniques.
Une exposition régulière durant de nombreuses années, à des concentrations excessives de radon accroît le risque de développer un cancer du poumon. Cet accroissement du risque est proportionnel au temps d'exposition et à sa concentration dans l'air respiré. En cas d'exposition simultanée à la fumée de cigarette et au radon, le risque de développer un cancer du poumon est majoré.
L'article R.1333-29 du Code de la santé publique divise le territoire national en 3 zones d'après une cartographie réalisée par l'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Les communes sont classées en zone de 1 à 3 par l'arrêté du 27 juin 2018 (1 pour les zones à potentiel radon faible, 2 pour les zones à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments, 3 pour les zones à potentiel radon significatif).
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## ZONES 1
Les communes à potentiel radon en zone 1 sont principalement localisées sur les formations géologiques présentant les teneurs en uranium les plus faibles. Ces formations correspondent notamment aux formations calcaires, sableuses et argileuses constitutives des grands bassins sédimentaires (bassin parisien, bassin aquitain).
Sur ces formations, une grande majorité de bâtiments présente des concentrations en radon faibles. Les résultats d'une campagne nationale de mesure, réalisée entre 1980 et 2000 par l'IRSN en France métropolitaine montrent que dans les communes classées en catégorie 1, seulement 20 % des bâtiments dépassent 100 Bq/m³ et moins de 2% dépassent 300 Bq/m³.
Dans les Pyrénées-Orientales, 71 communes sont classées dans cette catégorie.
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Les communes à potentiel radon en zone 2 sont celles localisées sur des formations géologiques présentant des teneurs en uranium faibles mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments.
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Les communes concernées sont notamment celles recoupées par des failles importantes ou dont le sous-sol abrite des ouvrages miniers souterrains… Ces conditions géologiques particulières peuvent localement faciliter le transport du radon depuis la roche jusqu'à la surface du sol et ainsi augmenter la probabilité de concentrations élevées dans les bâtiments.
Dans les Pyrénées-Orientales, 34 communes sont classées dans cette catégorie.
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Les communes à potentiel radon en zone 3 sont celles qui, sur au moins une partie de leur superficie, présentent des formations géologiques dont les teneurs en uranium sont estimées plus élevées comparativement aux autres formations. Les formations concernées sont notamment celles constitutives de massifs granitiques (massif armoricain, massif central, Guyane française…), certaines formations volcaniques (massif central, Polynésie française, Mayotte…) mais également certains grès et schistes noirs.
Sur ces formations plus riches en uranium, la proportion des bâtiments présentant des concentrations en radon élevées est plus importante que dans le reste du territoire. Les résultats de la campagne nationale de mesure, montrent que dans cette catégorie, plus de 40 % des bâtiments situés sur ces terrains dépassent 100 Bq/m³ et plus de 6 % dépassent 300 Bq/m³.
Dans les Pyrénées-Orientales, 121 communes sont classées dans cette catégorie. Cependant les formations concernées n'occupent parfois qu'une partie limitée du territoire communal. Dans ce cas, la cartographie par commune ne représente pas la surface réelle d'un territoire affectée par un potentiel radon mais la probabilité qu'il y ait sur le territoire d'une commune une source d'exposition au radon élevée, même très localisée.
Le site de l'IRSN permet de visualiser les différentes cartographies :
- · par commune : https://www.irsn.fr/savoir-comprendre/ environnement/connaitre-potentiel-radon-ma-commune
- · par formation géologique : https://www.irsn.fr/savoir-comprendre/environnement/cartographie-potentiel-radon-formations-geologiques
Les décrets n° 2018-434 et n° 2018-437 du 4 juin 2018, qui modifient ou complètent le Code de la santé publique (CSP), le Code du travail (CT) et le Code de l'envi-
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ronnement, conduisent à maintenir, mettre à jour ou mettre en place des mesures de dépistage et de réduction des expositions au risque radon.
## DÉPISTAGE ET RÉDUCTION DU RISQUE
Dépister du radon dans un bâtiment signifie mesurer la concentration en radon dans l'air dans les pièces occupées du bâtiment. Les mesures sont réalisées en période hivernale par un détecteur durant une période d'au moins 2 mois. Le résultat de la mesure est exprimé en Becquerel par mètre cube (Bq/m 3 ).
Un niveau de référence de 300 Bq/m 3 a été défini pour l'ensemble des secteurs réglementés (ERP, habitations et lieux de travail). Il ne s'agit pas d'un « seuil », en dessous duquel il n'y aurait pas d'effet sanitaire, mais d'une concentration au-dessus de laquelle on considère que les personnes ne devraient pas être exposées, et qui permet d'identifier les situations sur lesquelles il est nécessaire d'intervenir afin de réduire l'exposition des personnes. Le dépassement du niveau de référence nécessite ainsi la mise en place d'actions pour réduire la concentration de radon. Cependant, même en dessous du niveau de référence, l'objectif est de réduire le risque à un niveau aussi bas que raisonnablement possible.
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## DANS CERTAINS BÂTIMENTS ACCUEILLANT DU PUBLIC
Des mesures du radon doivent être obligatoirement réalisées :
- · en zone 3 , dans les ERP suivants : établissements d'enseignement (y compris internats), établissements d'accueil collectif d'enfants de moins de 6 ans, certains établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux avec capacité d'hébergement, établissements thermaux et établissements pénitentiaires (article D.1333-32 du CSP),
- · dans les zones 1 et 2 , lorsque les résultats de mesurages existants dans ces établissements dépassent le niveau de référence de 300 Bq/m 3 (article R.1333-33 du CSP).
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Ces mesures faites au titre du CSP doivent être réalisées par l'IRSN ou par un organisme agréé par l'ASN, et renouvelé tous les 10 ans ou après travaux modifiant la ventilation et/ou l'étanchéité du bâtiment (article R.1333-33 du CSP). L'arrêté du 26 février 2019 relatif aux modalités de gestion du radon dans certains ERP et de diffusion de l'information auprès des personnes qui fréquentent ces établissements précise que le bilan relatif aux résultats de mesurage du radon doit faire l'objet d'un affichage permanent visible et lisible près de l'entrée principale du bâtiment dans un délai de un mois suivant la réception du dernier rapport.
En fonction des résultats du rapport de mesure 3 situations se présentent :
- · En dessous de 300 Bq/m 3 : pas d'action corrective,
- · Entre 300 et 1000 Bq/m 3 : le propriétaire doit mener des actions correctives simples et faire réaliser une nouvelle mesure dans les 36 mois suivant le rapport de mesure,
- · Au-delà de 1000 Bq/m 3 ou si les actions correctives simples sont insuffisantes : le propriétaire doit faire réaliser une expertise, engager les travaux préconisés et faire réaliser une nouvelle mesure dans les 36 mois.
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## DANS LES HABITATIONS
Dans une habitation, le dépistage du radon peut être fait à l'initiative de l'occupant. Il est particulièrement recommandé en zone 3. L'occupant peut facilement le réaliser lui-même, en se procurant un détecteur sur internet pour un coût d'environ 20 euros (analyse incluse). L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) met à disposition sur son site les modalités de pose des détecteurs et la liste des fournisseurs. L'ARS organise des campagnes de prévention en proposant la mise à disposition de détecteurs (se renseigner auprès de la délégation départementale). Les actions à mener en fonction de la concentration mesurée sont décrites dans l'arrêté du 20 février 2019 relatif aux informations et aux recommandations sanitaires à diffuser à la population en vue de prévenir les effets d'une exposition au radon dans les immeubles bâtis.
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## DANS LES LIEUX DE TRAVAIL
Les employeurs doivent prendre en compte le risque radon dans le cadre de l'évaluation des risques, réalisée conformément aux dispositions de l'article R.4451-1 et suivants du Code du travail. La Direction Départementale de l'Emploi, du Travail et des Solidarités (DDETS), compétente pour les travailleurs de droit privé, en assure le contrôle. La Direction Générale du Travail a publié un guide pratique «Prévention du risque radon» pour aider les employeurs et préventeurs à prévenir ce risque : https://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/guide\_dgt\_-\_prevention\_du\_risque\_ra-don\_-\_edition2020.pdf .
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## RÉDUCTION DES CONCENTRATIONS EN RADON
La concentration en radon peut être réduite par deux types d'actions :
- · celles qui visent à empêcher le radon de pénétrer à l'intérieur en assurant l'étanchéité entre le sol et le bâtiment (colmatage des fissures et des passages de canalisations à l'aide de colles silicone ou de ciment, pose d'une membrane sur une couche de gravillons recouverte d'une dalle en béton, etc.), en mettant en surpression l'espace intérieur ou en dépression le sol sous-jacent ;
- · celles qui visent à éliminer, par dilution, le radon présent dans le bâtiment, par aération naturelle ou ventilation mécanique, améliorant ainsi le renouvellement de l'air intérieur.
Les deux types d'actions sont généralement combinés. L'efficacité d'une technique de réduction doit toujours être vérifiée après sa mise en œuvre, en mesurant de nouveau la concentration en radon. La pérennité de la solution retenue devra également être vérifiée régulièrement.
## Recommandations générales
Dans tous les cas, il est recommandé :
- · d'aérer son logement par l'ouverture des fenêtres au moins 10 minutes par jour dans chaque pièce ;
- · de vérifier et entretenir les systèmes de ventilation installés et ne pas obturer les entrées et sorties d'air ;
- · dans le cadre de travaux de rénovation énergétique, veiller au maintien d'une bonne qualité de l'air intérieur.
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## De plus, pour les fumeurs :
- · Il est rappelé que l'association tabac-radon augmente fortement le risque de cancer du poumon ;
- · Il est recommandé d'arrêter de fumer. Le médecin traitant ou un autre professionnel de santé peut apporter des conseils et accompagner dans l'arrêt du tabac ;
- · L'arrêt du tabac permettra la protection de l'entourage exposé à la fumée.
Aération des pièces habitées par ouverture des fenêtres
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Source :
http://www.irsn.fr
## POUR EN SAVOIR PLUS
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Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire :
https://www.irsn.fr/savoir-comprendre/environnement/radon
## Autorité de Sûreté Nucléaire :
https://www.asn.fr/l-asn-informe/dossiers-pedagogiques/ le-radon-et-la-population
https://www.asn.fr/l-asn-informe/dossiers-pedagogiques/ le-radon-et-les-professionnels
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Drainage du radon par mise en dépression du sol sous-jacent au bâtiment
## CARTOGRAPHIE
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## LE RISQUE RUPTURE DE DIGUE
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Les gestes de prévention :
Recommandations
- Empêcher le radon de pénétrer à l'intérieur en assurant l'étanchéité entre le sol et le bâtiment (colmatage des fissures et des passages de canalisations à l'aide de colles silicone ou de ciment, pose d'une membrane sur une couche de gravillons recouverte d'une dalle en béton...).
- Aérer son logement par l'ouverture des fenêtres au moins 10 minutes par jour dans chaque pièce.
- Vérifier et entretenir les systèmes de ventilation installés et ne pas obturer les entrées et sorties d’air.
- Réaliser un diagnostic du bâtiment par un professionnel, qui permettra de définir les travaux à réaliser.
- Arrêter de fumer : il est rappelé que l’association tabac-radon augmente fortement le risque de cancer du poumon et l'arrêt du tabac permettra la protection de l'entourage exposé à la fumée.