Inondation pour le DDRM du Var (83)
Description du risque
Données brutes ingérées par le prev'hub
<!-- image --> Mission interrégionale « inondation arc méditerranéen » DREAL PACA <!-- image --> <!-- image --> <!-- image --> <!-- image --> - > crues lentes : le débit du cours d'eau augmente lentement, suite à des pluies, la fonte des neiges… - > crues rapides, brutales ou éclair : elles résultent de pluies abondantes, d'orages violents… Elles peuvent devenir torrentielles, et sont les plus difficiles à prévoir. Les crues sont des phénomènes naturels faisant partie intégrante du régime naturel des cours d'eau, où périodes sèches (étiage) et humides alternent. Elles constituent le véritable moteur de la dynamique fluviale et sont indispensables à la « vie » du fleuve qu'elles façonnent (érosion, déplacement et dépôts de matériaux en lit majeur). Elles ont un rôle régulateur : lors d'une crue, les eaux « s'étalent » dans la plaine alluviale, ralentissant ainsi le débit des cours d'eau, et peuvent par la suite contribuer à la recharge des nappes alluviales en s'infiltrant. Elles ont également un rôle épurateur et sont très importantes pour le fonctionnement des écosystèmes aquatiques. Les apports de nutriments (matières organiques et minérales) générés par les crues, de l'amont vers l'aval (jusqu'aux zones marines) mais également dans les plaines inondables (lit majeur du cours d'eau), conditionnent la survie de nombreuses espèces aquatiques et marines. M A J E U R S DA N S L E VA R Les crues favorisent également la reproduction (en mettant en eau les frayères), le déplacement des différentes espèces aquatiques, en diversifiant les habitats naturels (zones humides, ...). Elles constituent un important vecteur d'échanges de nutriments et d'organismes, et conditionnent alors également certaines activités humaines comme la pêche et l'agriculture (fertilisation des sols). Une inondation peut se définir comme une submersion temporaire, naturelle ou artificielle, d'une surface terrestre. La submersion affecte le plus souvent les terrains les plus proches des cours d'eau (lit majeur, parties basses des vallées, plaines alluviales, etc.), plus rarement ceux proches des plans d'eau (débordement, rupture de digues ou d'ouvrages de rétention) et exceptionnellement des terrains proches de la mer (submersion marine, grandes marées). Si la conscience générale situe les zones inondables proche des cours d'eau, il ne faut pas minimiser le phénomène lié à des pluies intenses et violentes : le ruissellement. Celui-ci désigne l'écoulement des eaux à la surface des sols. Ce phénomène se produit quand l'intensité des précipitations dépasse l'infiltration et la capacité naturelle de rétention des sols. Crue vs Inondation La crue correspond à la montée des eaux d'un cours d'eau, l'inondation au phénomène qui en résulte, l'eau débordant, se répandant sur les terrains alentours. Elle est due à des précipitations en forte quantité, auxquelles peut s'ajouter un sol imperméable ou devenu imperméable suite à une sécheresse importante : le sol n'absorbe plus la quantité d'eau qui lui parvient et il va donc saturer après une longue période de pluie. D O SS I E R D É PA R T E M E N TA L S U R L E S R I S Q U E S Mais ce phénomène peut également être accentué par des causes humaines, directes (drainage, imperméabilisation des sols ...), ou indirectes (changement climatique). 36 Surveillance <!-- image --> des inondations potentielles (EAIP) touche une partie de chaque territoire communal. L'inondation par débordement de cours d'eau Connaissance Information <!-- image --> L'inondation est fonction de l'intensité et de la durée des précipitations dans le bassin versant. Plus celui-ci est petit, plus la crue se forme vite après les précipitations. Selon la pente générale du cours d'eau, on peut distinguer plusieurs types de crues : INONDATION Après des pluies violentes ou durables, le cours d'eau sort de son lit mineur pour occuper son lit majeur, par submersion de berge ou par contournement de digues et l'eau envahit les sites situés en bordure. Les inondations de plaine On associe souvent à la notion de crue la notion de période de retour (crue décennale, centennale, millénale, etc.) : plus cette période est grande, plus l'évènement est rare et les débits sont importants. La période de retour est l'inverse de la probabilité d'occurrence (fréquence) du phénomène. Un phénomène ayant une période de retour de cent ans (phénomène centennal) a une chance sur cent de se produire ou d'être dépassé chaque année. Cela est vérifié à condition de considérer une très longue période d'observation. Mais elle peut aussi, sur de courtes périodes (quelques années, parfois une seule), se répéter plusieurs fois. L'aléa de référence servant de base à l'élaboration des PPRN inondations correspond à l'événement au moins centennal (projeté par modélisation) ou au plus fort événement connu, s'il présente une période de retour supérieure à cent ans. - D O SS I E R D É PA R T E M E N TA L S U R L E S R I S Q U E S > les crues des fleuves et des rivières provoquant les inondations de plaine. La durée de submersion est souvent longue. La vitesse de montée permet de qualifier la crue de lente (montée sur plusieurs jours) ou rapide (montée en quelques heures). > les crues torrentielles des fleuves et rivières provoquant des crues rapides avec des vitesses d'écoulement importantes. Ces crues occasionnent des transports significatifs de matériaux et des érosions de berges sont possibles et fréquents. Elles se produisent lors des crues des cours d'eau à pente faible ou modérée. La rivière sort de son lit mineur et peut inonder la plaine pendant une période plus ou moins longue (de l'ordre de quelques jours dans le Var). La rivière occupe alors son lit moyen puis éventuellement son lit majeur, appelé aussi plaine alluviale. M A J E U R S DA N S L E VA R Trois paramètres qualifient ces inondations : la vitesse de montée, la hauteur d'eau et la durée de submersion. Les matériaux charriés par l'eau sont en général de faible granulométrie. Dans le département, l'Argens, le Gapeau, l'Eygoutier, la Giscle et la Môle peuvent engendrer des crues de plaine sur les parties aval. L'anticipation pour l'annonce à la population n'excède pas quelques heures dans le meilleur des cas. 37 ## Enveloppe Approchée des Inondations Potentielles (EAIP) <!-- image --> M A J E U R S DA N S L E VA R Le Pansard en 2014 à La Londe-les-Maures ©DDTM 83 <!-- image --> nir. C'est pour cela que des mesures de surveillance sont imposées aux gestionnaires des ouvrages et que la constructibilité y est en général restreinte voire interdite. © MTES Elles sont provoquées par les cours d'eau de pente forte à moyenne (> 4%). La rivière sort de son lit mineur pour occuper son lit majeur. Le lit mineur peut être remanié à la suite des crues : il peut être soit exhaussé, soit creusé, voire déplacé. <!-- image --> INONDATION Ces crues ont des vitesses d'écoulement élevées, qui risquent d'affouiller, d'éroder des berges ou de détruire des bâtiments et des ouvrages. La crue liquide s'accompagne d'une « crue solide » qui peut transporter un volume important de matériaux, parfois de grande taille selon le débit et la pente. Ceuxci ont été arrachés des berges par la force de l'eau ou transportés depuis le bassin versant par un ruissellement important. Un ouvrage de protection, dimensionné pour un certain niveau de crue, ne peut être infaillible. Sa rupture peut engendrer une aggravation du risque préexistant. On retrouve de tels systèmes d'endiguement sur le Verdon, le Reyran et le Gapeau. Inondation par ruissellement Un embâcle consiste en l'obturation d'un cours d'eau par un barrage qui se forme préférentiellement au niveau d'un ouvrage hydraulique transversal et entraîne une retenue d'eau importante. Ce barrage peut être constitué d'éléments solides arrachés à l'amont et charriés par le cours d'eau ou par un glissement de terrain. La rupture d'embâcle peut se produire durant la crue ou plusieurs jours après des pluies exceptionnelles, un mouvement de terrain. Elle entraîne alors un effet de « vague » pénalisant. D O SS I E R D É PA R T E M E N TA L S U R L E S R I S Q U E S Dans le cas de cours d'eau endigués, l'inondation peut survenir brutalement soit par surverse (débordement au-dessus de la digue), soit par rupture de la digue. Le phénomène peut être très brutal et d'autant plus dommageable que le site est proche de la digue. L'entrée subite d'une vague d'eau dans la zone endiguée ne laisse aucun délai pour interve- Ces inondations se produisent lors de pluies intenses quand la capacité d'infiltration ou d'évacuation des sols ou du réseau de collecte des eaux pluviales est insuffisante. En zone urbanisée, ce phénomène est aggravé par l'imperméabilisation des sols et l'urbanisation. L'eau envahit alors les rues rapidement, parfois en moins d'une heure ! M A J E U R S DA N S L E VA R Le ruissellement est un phénomène d'écoulement de l'eau de pluie sur un petit bassin versant (quelques km²), de façon diffuse ou concentrée, qui se poursuit jusqu'à ce qu'il rencontre un élément du système hydrographique (une rivière, un marais), un réseau de drainage (enterré ou surfacique) ou un point bas où il s'accumulera. Le ruissellement augmente selon la nature du sol et la pente. Les petits fleuves côtiers comme le Grand Vallat, le Batailler, le Préconil, le Pansard et le Maravenne sont affectés par des crues torrentielles. Des rivières torrentielles comme la Nartuby peuvent charrier des quantités considérables de matériaux à chaque crue majeure. Pour ces cours d'eau, le temps de montée de la crue est rapide. Cela limite, de fait, les possibilités d'annonce et d'intervention efficace avant le maximum de crue. Ce phénomène peut se rencontrer sur de nombreux cours d'eau secondaires (quelques km²) à écoulements permanents ou non. Inondation par rupture d'ouvrage ou d'embâcle <!-- image --> 39 <!-- image --> Le phénomène de ruissellement peut être directement responsable d'une inondation sur un territoire éloigné de tout cours d'eau, comme contribuer à la formation de crues de cours d'eau permanents ou intermittents (talwegs), les deux types d'inondation pouvant d'ailleurs se cumuler lors d'un même événement. Trois composantes sont importantes : les axes d'écoulement, les zones d'accumulation, les secteurs de production (fortes pentes ou sol imperméable). En ville, lorsque le ruissellement dépasse les capacités d'évacuation du réseau de collecte, des inondations peuvent subvenir (exemple de Draguignan en juin 2010). En milieu rural, le ruissellement contribue à l'érosion des terres ou génère des coulées de boue pouvant atteindre des aires agricoles ou urbaines. Exemples : Hyères, Toulon, La Seyne-sur-Mer, Draguignan, La Valette-du-Var… Submersion des zones basses littorales Ces submersions marines sont des inondations temporaires de la zone côtière par la mer dans des conditions météorologiques défavorables (fortes dépressions et vents de mer). Elles envahissent en général des terrains situés en dessous du niveau des plus hautes mers. Ce phénomène est lié à une conjonction de différents facteurs : élévation du niveau de la mer due à la tempête (surcote), associée à une faible pression atmosphérique avec vent fort à la côte, forte houle. Les eaux marines peuvent franchir des ouvrages de protection et s'accumuler en zone basse littorale. D O SS I E R D É PA R T E M E N TA L S U R L E S R I S Q U E S Un porter à connaissance pour la prévention du risque submersion marine avec prise en compte du changement climatique a été transmis aux communes littorales du département. Le département du Var a connu 38 arrêtés CatNat pour des inondations et chocs mécaniques liés à l'action des vagues entre 1994 et 2011. Les 27 communes littorales du département peuvent être touchées par ce phénomène. 40 Cette inondation apparaît lorsque la nappe phréatique (du grec « phréïn », la pluie) remonte et atteint la surface du sol. Elle se produit le plus souvent en période hivernale lorsque la nappe se recharge. C'est la période où les précipitations sont les plus importantes. Les températures et l'évaporation sont faibles, la végétation peu active ne prélève pratiquement pas d'eau dans le sol. Lorsque plusieurs années humides se succèdent, la nappe peut remonter, traduisant le fait que la recharge naturelle annuelle par les pluies est supérieure à la moyenne, et plus importante que sa vidange vers les exutoires naturels que sont les cours d'eau et les sources. Si dans ce contexte, des éléments pluvieux exceptionnels se superposent aux conséquences d'une recharge exceptionnelle, le niveau de la nappe peut alors atteindre la surface du sol : c'est l'inondation par remontée de nappe. Les dégâts causés par ces remontées sont les suivants : Réduction Préparation REX Consignes - > Inondation de sous-sols ou de caves. - > Remontées de cuves et de canalisations enterrées ou semi-enterrées. - > Dommages aux réseaux routiers. - > Désordres aux ouvrages du génie civil. - > Déstabilisation des ouvrages soumis à la poussée d'Archimède (ex : piscine). Le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) a réalisé pour le ministère chargé de l'environnement une cartographie de la sensibilité du territoire aux remontées de nappes. Celle-ci est mise en ligne sur le site internet : http://www.inondationsnappes.fr. Certains secteurs du département présentent une sensibilité forte à très élevée : La Roquebrussanne, Rougiers, Saint-Cyr-sur-Mer, La Cadière d'Azur, Solliès-Pont, Pourrieres, Aiguines, Aups, Ampus, Fayence, Hyères, Toulon, Pierrefeu-du-Var… La commune de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume est la seule commune du département à avoir fait l'objet d'un arrêté de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle pour cause de remontée de nappe en janvier 1997. M A J E U R S DA N S L E VA R 41 REX <!-- image --> Le service de prévision des crues (SPC) méditerranée surveille en permanence la pluie et les écoulements de certains cours d'eau. Il informe sur les crues de la Nartuby, du Gapeau, de l'Argens (découpé en 2 tronçons :Argens moyen et Argens aval) à partir du recueil des données météorologiques et des capteurs implantés sur le parcours du fleuve et de ses affluents. <!-- image --> - > une estimation des pluies à une échelle très fine, de l'ordre du km². - > une actualisation toutes les quinze minutes. - > une disponibilité 24h/24, véritable outil d'anticipation des risques et de gestion de crise. Cette plateforme est complémentaire aux dispositifs de vigilance (Météo France et SPC) et d'alerte existants. Elle constitue une aide à la décision fondamentale pour la gestion de crise en permettant notamment : <!-- image --> <!-- image --> <!-- image --> g b M A J E U R S DA N S L E VA R geables permettent de mieux appréhender le risque inondation dans le cadre des pluies intenses méditerranéennes et d'associer l'ensemble des acteurs (maires, citoyens, établissements scolaires, associations, experts techniques…). Elles sont téléchargeables sur le site : http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr /plaquettes-a10459.html INONDATION Le règlement de surveillance, de prévision et de transmission de l'information sur les crues (RIC) contient un dispositif qui assure une alerte par la préfecture, des communes, des services et des sites sensibles concernés. Dès que la montée des eaux le justifie ou que l'état d'alerte menace d'être atteint, d'après le règlement du SPC, le préfet du Var avertit les maires qui sont chargés de procéder à l'alerte de leurs administrés (y compris établissements scolaires, campings, ERP, ICPE), à leur mise en sécurité (évacuation préventive) et, le cas échéant, de déclencher les mesures du plan communal de sauvegarde. Plateforme RHYTMME La Plateforme RHYTMME (Radar HYdrométéorologique en Terrain Méditerranéen et de Montagne), fruit d'un travail partenarial (Météo France, IRSTEA, Région PACA, État) est une plateforme internet pour surveiller en temps réel et tenter d'anticiper ces pluies intenses et les crues soudaines associées et pour identifier les territoires les plus sensibles aux mouvements de terrain et aux phénomènes de laves torrentielles. Les caractéristiques principales de cette plateforme se décomposent de la manière suivante : > un service Internet gratuit pour surveiller et anticiper les aléas liés aux fortes pluies en PACA. > une nouvelle technologie basée sur le réseau de radars régional. > de localiser précisément les phénomènes et de suivre leur évolution en temps réel. > de disposer d'indications anticipées sur l'intensité pluviométrique et les périodes de retour des crues attendues à court terme. Les utilisateurs identifiés de cet outil sont les suivants : collectivités, syndicats de rivière, services publics, services de gestion de crise, services de surveillance, etc. Les utilisateurs obtiennent des codes d'accès à l'issue d'une formation dédiée à l'utilisation de cet outil ; une formation périodique est organisée au niveau départemental. En complément de cet outil, l'État a lancé Vigicrues Flash. Ce système d'avertissement permet de surveiller les tronçons de cours d'eau qui ne bénéficient pas de Vigicrue. Vigicrues Flash génère des avertissements automatiques, sur la base d'estimations du niveau de rareté des crues remises à jour toutes les 15 minutes, par message vocal, SMS et courriel, à destination des maires et services communaux. L'INFORMATION PRÉVENTIVE DES CITOYENS <!-- image --> D O SS I E R D É PA R T E M E N TA L S U R L E S R I S Q U E S Conformément aux articles R563-11 à R563-15 du Code de l'Environnement, dans les zones exposées au risque d'inondation, le maire établit l'inventaire des repères de crue existants matérialisant les plus hautes eaux connues (PHEC) afin de garder la mémoire du risque et mentionne dans son document d'information communal sur les risques majeurs (DICRIM) leur liste et leur implantation. Plusieurs plaquettes de communication téléchar- Afin de limiter les éventuels dommages, il est essentiel de ne pas davantage urbaniser les zones exposées et de diminuer la vulnérabilité de celles déjà urbanisées. La maîtrise de l'urbanisation s'exprime à travers les documents d'urbanisme (PLU) et le Plan de Prévention des Risques inondation (PPRi). Elle se fonde sur les éléments de connaissance du risque établis sur la base des Atlas des Zones Inondables (AZI), des cartographies produites dans le cadre de la directive inondation (enveloppe approchée des inondations potentielles EAIP) et cartographie des territoires à risques importants d'inondation (TRI), des études hydrauliques locales, de la connaissance des crues passées… Ces éléments de connaissance sont diffusés aux communes par les services de l'État ou les porteurs de PAPI au travers de Porter à Connaissance (PAC). Qu'est-ce qu'un PPRI ? Un Plan de Prévention des Risques Inondation est un outil réglementaire élaboré par l'État en association avec les collectivités locales et en concertation avec la population : > Il identifie les zones inondables et les zones d'expansion de crues. > Il évalue leur niveau de risque. > Il définit des règles d'urbanisme et de construction. > Il détermine les mesures de protection à prendre par les collectivités et les particuliers. Une fois approuvé par le Préfet, le PPRI crée une servitude d'utilité publique : cela signifie qu'il s'impose aux documents d'urbanisme et aux autorisations d'urbanisme. LA RÉDUCTION DE LA VULNÉRABILITÉ Stratégie locale de gestion du risque inondation Connaissance Surveillance Information <!-- image --> - > Prévenir le risque en évitant que de nouvelles personnes et constructions ne s'implantent dans les zones les plus exposées. - > Protéger les personnes et les biens en réduisant leur vulnérabilité. - > Ne pas aggraver le risque en amont ou en aval en maîtrisant l'urbanisation afin de préserver les champs d'expansion des crues et le libre écoulement des eaux. - > Informer la population en mettant à sa disposition un plan qui cartographie les secteurs exposés au risque d'inondation. Les PPRI cartographient l'ensemble de la zone inondable par le/les cours d'eau, soit l'enveloppe de la crue de référence (centennale ou historique), et l'enveloppe des crues supérieures, dites exceptionnelles, définie comme étant la limite du lit majeur historiquement inondé. D O SS I E R D É PA R T E M E N TA L S U R L E S R I S Q U E S La Stratégie Locale de Gestion des Risques d'Inondation (SLGRI) est un outil de mise en œuvre de la Directive Inondation. Elle permet de centrer la réflexion sur la gestion des inondations en fonction des priorités et des enjeux locaux. Compatibles avec le Plan de Gestion des Risques d'Inondation (PGRI) du bassin hydrographique RhôneMéditerranée, les stratégies locales varoises ont vocation à encadrer les actions PAPI en cours ou à venir, celles du volet inondation des contrats de milieux (Contrat de rivière, Contrat de baie) ou des SAGE (Schéma d'aménagement et de gestion de l'Eau). Le département du Var est concerné par deux SLGRI : - > Est-Var qui englobe le TRI Est-Var mais également les communes de la Communauté de Communes du Golfe de Saint-Tropez et du Syndicat Mixte de l'Argens soit 87 communes. - M A J E U R S DA N S L E VA R > Toulon-Hyères qui comprend le TRI Toulon-Hyères, les communes de Toulon-Provence-Méditerranée, les communes du Syndicat Mixte du bassin versant du Gapeau,du Syndicat de Gestion de l'Eygoutier, les communes de la Communauté de communes Méditerranée Porte des Maures et les communes de la Communauté d'Agglomération Sud Sainte Baume, soit 36 communes. 42 Connaissance Surveillance Réduction Préparation REX Consignes Les deux SLGRI du Var fixent cinq objectifs prioritaires identiques à ceux du PGRI, mais articulés autour de 15 thèmes et traduits en 33 dispositions : - > Objectif 1 -Mieux prendre en compte le risque dans l'aménagement et maitriser le coût des dommages liés à l'inondation. - > Objectif 4 - Organiser les acteurs et les compétences. - > Objectif 2 - Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques. - > Objectif 5 -Développer la connaissance sur les phénomènes et les risques d'inondation. - > Objectif 3 - Améliorer la résilience des territoires exposés. | Population sur le territoire | 206 000 habitants | 460 000 habitants | |------------------------------------|---------------------|---------------------| | dont population en zone inondation | 25 000 habitants | 47 000 habitants | | dont emplois impactés | Jusqu’à 15 000 | Jusqu’à 15 000 | INONDATION Des programmes d'actions pour la prévention des inondations (PAPI) sur le département Source : scénario moyen - évaluation préliminaire des risques d'inondation (EPRI) - Septembre 2013 Source : DDTM du Var SLGRI « Est Var » SLGRI « Toulon-Hyères » | Territoire | 87 communes dont 15 situées dans le TRI | 36 communes dont 16 situées dans le TRI | |--------------------------|------------------------------------------------------------------------------------------|-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------| | Phénomènes | Crues rapides de l’Argens, submersion marine, ruissellement urbain, risques d’embâcles | Crues rapides et torrentielles, fleuves côtiers, crues lentes sur la partie aval du Gapeau, submersion marine, ruissellement urbain, risques d’embâcles | | Evénements récents | 2010, 2011, 2014, 2015 | 1999, 2005, 2014 | | Co-animation de la SLGRI | DDTM 83, SMA, CC Golfe de Saint-Tropez | DDTM 83, TPM, SMBVG, CCMPM, SGE | | Enjeux spécifiques | Pression foncière, population estivale | Pression foncière, population estivale | D O SS I E R D É PA R T E M E N TA L S U R L E S R I S Q U E S Un Programme d'Actions de Prévention des Inondations (PAPI) est une démarche globale multipartenariale sur un bassin de risque d'inondation (identifiant un ou des bassins versants) pilotée par un porteur de projet (syndicat mixte, EPAGE, EPTB, communautés de communes ou d'agglomération, métropole, EPTB, CD, PNR...). Selon le degré de maturité des projets du territoire, deux labels qualifient les PAPI : > PAPI d'intention : schéma directeur d'études permettant de préparer les conditions favorables à la réalisation d'un PAPI complet (gouvernance, stratégie, études à l'échelle du bassin versant). 43 - > PAPI complet : programme d'études et de travaux opérationnels à court terme dont la maturité et les garanties ont été démontrées. Le département compte 5 PAPI : > Pour la SLGRI Est-Var : - - PAPI Argens et Côtiers de l’Estérel. - - PAPI Côtiers du Golfe de Saint-Tropez. - > Pour la SLGRI Toulon-Hyères : - - PAPI Gapeau. - - PAPI Côtiers des Maures. - - PAPI Côtiers Toulonnais. M A J E U R S DA N S L E VA R <!-- image --> Les PAPI sont composés de 7 axes qui se déclinent en actions opérationnelles (études, travaux, communication, culture du risque) : - 0 - Organisation, pilotage et gestion. - 1 - Améliorer la connaissance et la conscience du risque. - 2 - Surveillance et prévision des crues et des inondations. - 3 - Dispositifs d'alerte et de gestion des crises. - 4 - Prise en compte du risque inondation dans l'urbanisme. - 5 - Actions de réduction de la vulnérabilité des personnes et des biens. - 6 - Ralentissement dynamique des crues. - 7 - Gestion des ouvrages de protection hydraulique. L'extension des zones urbaines en périphérie des agglomérations, en augmentant l'imperméabilisation des sols, soustrait à l'infiltration des eaux de pluie des surfaces de plus en plus importantes. Cette imperméabilisation accrue est susceptible d'aggraver les effets du ruissellement pluvial sur le régime hydrologique des axes d'écoulement et la qualité des eaux des milieux récepteurs. Elle peut conduire, dans des situations extrêmes, à mettre en jeu la sécurité des populations. La règlementation des eaux pluviales se réfère à deux principaux textes : - > Les articles 640, 641 et 681 du Code Civil qui règlementent les écoulements des eaux de ruissellement, - > La loi sur l'eau et les milieux aquatiques (LEMA) du 30 décembre 2006, intégrée dans le Code de l'Environnement (article R214-1 notamment), qui introduit la notion de « gestion globale de l'eau ». Dans le cadre du PAPI Argens, un guide de sensibilisation a été réalisé sur les bonnes pratiques en matière de gestion des eaux pluviales. Il préconise l'emploi de techniques alternatives et des gestions localisées pour limiter les volumes d'eaux pluviales transitant dans les réseaux : - > Limiter l'imperméabilisation par un maintien d'espaces verts, de revêtements perméables ; D O SS I E R D É PA R T E M E N TA L S U R L E S R I S Q U E S > Gérer l'eau localement pour les voiries avec des noues, des chaussées réservoirs, pour les bâtiments avec des toitures végétalisées ou stockantes ; > Favoriser l'infiltration par des fossés, des noues, des tranchées drainantes, des puits d'infiltrations… Les Schémas Directeurs de Gestion des Eaux Pluviales (SDGEP), mis en place par les communes, permettent de fixer les orientations en termes d'investissement et de fonctionnement, à moyen et à long termes, d'un système de gestion globale des 44 Des mesures collectives REX Consignes eaux pluviales en lien avec l'urbanisation actuelle et future. La doctrine MISEN du Var fixe les bases des évaluations quantitatives. Des mesures organisationnelles et structurelles, collectives et individuelles, peuvent contribuer à réduire la vulnérabilité des personnes, des biens et des territoires Un référentiel national de vulnérabilité aux inondations a été réalisé en 2016 et propose une méthode d'évaluation de la vulnérabilité selon les trois objectifs de la Stratégie Nationale de Gestion du Risque Inondation (SNGRI) : - > Améliorer la sécurité des personnes. - > Réduire les dommages aux biens. - > Améliorer le retour à la normale. Le référentiel est destiné aux porteurs de stratégies locales, aux professionnels de la prévention du risque d'inondation et plus généralement aux services déconcentrés de l'État ou aux collectivités. - > Aménagement des cours d'eau : plans d'entretien, élimination d'obstacles, nettoyage végétal. - > Aménagement des espaces naturels, dans lesquels les eaux de débordement et de ruissellement peuvent se répandre et s'accumuler temporairement lors d'un épisode d'inondation (Zones d'Expansion des Crues ZEC) pour permettre de ralentir et de retarder les écoulements en crue, mais aussi de freiner les ruissellements. <!-- image --> À titre d'exemple, sur le bassin versant de l'Argens, 890 ZEC ont été recensées, ce qui représente 15 000 hectares. - > Création de bassins de rétention, de puits d'infiltration, amélioration des collectes des eaux pluviales. - > Travaux destinés à réduire les apports solides en provenance du lit de la rivière et du bassin versant (restauration des terrains en montagne, reforestation, plages de dépôts…). - M A J E U R S DA N S L E VA R > Ouvrages régulateurs du transport solide (plages de dépôt, correction torrentielle…). > Réalisation de diagnostics de vulnérabilité des réseaux par les gestionnaires en cas de PPRI approuvé afin d'identifier les points les plus vulnérables et définir des mesures appropriées pour réduire les dégâts. <!-- image --> - Caractéristiques Types de phénomène > Travaux de protection (qui visent à séparer les enjeux existants de l'aléa) : digues de protection, barrages écrêteurs de crues, ouvrages hydrauliques dérivant une partie des eaux en crues. Attention cependant, ils peuvent générer un risque plus important en cas de rupture. > Vérification de la résistance mécanique du bâtiment pour éviter l'affaiblissement des fondations. > Choix d'équipements et de matériaux en fonction du risque (matériaux imputrescibles). Réduction Préparation REX - > Mise hors d'eau du tableau électrique, des installations de chauffage, des centrales de ventilation et de climatisation. - > Création d'un réseau électrique descendant ou séparatif pour les pièces inondables… - > Prévision de dispositifs temporaires pour occulter portes et bouches d'aération : les batardeaux. - > Installation de clapets anti-retour. - > Arrimage des cuves. - > Matérialisation des emprises des piscines et des bassins. - > Aménagement d’un espace refuge. - > Aménagement d'un ouvrant de toiture, d'un balcon ou d'une terrasse, pose d'anneaux d'amarrage afin de faciliter l'évacuation des personnes. <!-- image --> Les précipitations, le niveau des grands cours d'eau et l'état hydrique des sols sont surveillés en permanence. Des cartes de vigilance sont diffusées par les médias et divers outils d'anticipation existent. | Inondation à cinétique rapide : Montée et descente des eaux : dizaine de minutes à quelques heures | Crue rapide Crue torrentielle Crue « éclair » Ruissellement | INONDATION Carte de vigilance météo pour les phénomènes « orages » ou « pluie-inondation » Carte de vigilance Vigicrues pour les cours d’eau à réaction rapide surveillés Dispositifs locaux de surveillance Dispositif APIC (Avertissement Pluies Intenses à l’échelle des Communes) | |------------------------------------------------------------------------------------------------------|---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------|-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------| | Durée de submersion : dizaine de minutes à quelques heures | Submersion marine | Carte de vigilance météo pour le phénomènes « vagues-submersion » | | Inondation à cinétique lente : Montée des eaux : de plu- sieurs heures à plusieurs jours | 45 D O SS I E R D É PA R T E M E N TA L S U R L E S R I S Q U E S Rupture d’ouvrage hydraulique (digues, barrages) Tsunami, raz de marée Plaine (ou fluviale) | M A J E U R S DA N S L E VA R Dispositif de surveillance des ouvrages Centre d’alerte au tsunami Carte de vigilance vigicrues pour les cours surveillés, information reprise par la carte de vigilance météorolo- gique Plateforme RHYTMME | | Durée de submersion : plusieurs jours à plusieurs semaines | Remontée de nappe | Suivi du remplissage des nappes | Outils d’anticipation <!-- image --> Parallèlement à Météo France qui publie ses cartes de vigilance (voir chapitre risques climatiques), les Services de prévision des crues (SPC) et le Service Central d'Hydrométéorologie et d'Appui à la La vigilance « crues » permet de prévenir les autorités et le public qu'il existe un risque de crue dans les 24 heures à venir, plus ou moins important selon la couleur de vigilance. Le niveau de vigilance est indiqué par tronçons de cours d'eau (plus de 250 aujourd'hui) de réseaux hydrographiques surveillés par l'État (plus de 22 000 km de cours d'eau sur le territoire métropolitain continental), aux abords desquels se situent plus des trois quarts des personnes qui vivent ou travaillent en zone inondable. REX Prévision des Inondations (SCHAPI) assurent, au plan national, une veille hydrométéorologique 24 h sur 24, sur 22 000 km de cours d'eau (sur les 65 000 existants en France métropolitaine). Bulletin du Service de Prévision des Crues Méditerranée Est : ROUGE Risque de crue majeure. Menace directe et généralisée de la sécurité des personnes et des biens. Risque de crue génératrice de débordements importants susceptibles d'avoir un impact significatif sur la vie collective et la sécurité des biens et des personnes. Risque de crue ou de montée rapide des eaux n'entraînant pas de dommages significatifs, mais nécessitant une vigilance particulière dans le cas d'activités saisonnières et/ou exposées. Pas de vigilance particulière requise. La procédure d'une prévision de crues se traduit par la diffusion : > d'une carte de vigilance crues, deux fois par jour, à 10h et à 16h, sur le site Internet suivant : www.vigicrues.gouv.fr > des bulletins d'information locaux et nationaux accessibles depuis la carte de vigilance crue, afin d'appeler l'attention sur la possibilité d'occurrence d'une crue au cours des jours à venir. Cette procédure est active tout au long de l'année, y compris en période d'étiage. Tous les cours d'eau ne sont pas instrumentés, ces informations ne concernant que les cours d'eau pour lesquels l'État met en œuvre un dispositif de surveillance des crues. En complément de cet outil, l'État a lancé Vigicrues Flash pour les cours d'eau non suivis par Vigicrues. ORANGE JAUNE VERT L'avertissement sur les pluies intenses à l'échelle des communes (APIC) D O SS I E R D É PA R T E M E N TA L S U R L E S R I S Q U E S Les pluies intenses sont souvent associées à des risques d'inondation par ruissellement ou par crue rapide de petits cours d'eau (non surveillés par les services de l'État). Le dispositif APIC est produit par Météo-France pour informer du niveau d'intensité des précipitations au niveau communal. Fondé sur l'observation en temps réel des pluies grâce au réseau de radars météorologiques de Météo-France, dès que des précipitations intenses M A J E U R S DA N S L E VA R sont observées/détectées sur une surface significative d'une commune ou à proximité immédiate, un message précisant le niveau de sévérité des précipitations (niveau 1 - précipitations intenses, niveau 2 - précipitations très intenses) est transmis aux personnes abonnées concernées. L'abonnement à ce service est gratuit pour les préfets et les maires ainsi que pour un certain nombre de personnes qu'ils désignent. 46 INONDATION Aujourd'hui, face à l'intensité et à la fréquence croissante des phénomènes d'inondation extrême, il apparaît essentiel que les décideurs et les communautés scientifique et technique, développent les démarches de capitalisation de retour d'expérience suite à des événements. Ils permettent en effet : > d'améliorer la connaissance des phénomènes en jeu, > de mieux appréhender les facteurs de vulnérabilité du territoire en vue d'en augmenter in fine la résilienc, > et d'analyser la performance des actions de prévention menées et d'identifier des voies de progrès. Ils visent à capitaliser et garder la mémoire de l'origine, du déroulement, de la gestion et des conséquences de l'événement, mais aussi à identifier les actions concrètes à mener à court et moyen termes pour réduire les risques et augmenter la résilience de la zone concernée. Ils contribuent ainsi au développement de la culture du risque d'inondation au sein des populations concernées. Dans ce but, des bases de données nationales BDHI et repères de crues ont été mises en places afin de garder la mémoire des événements. Les évènements marquants récents Débordements de cours d'eau 28 novembre 2014 : dégâts très importants, 4 personnes sont décédés sur les communes de La Londe-les-Maures, Hyères et Cogolin. 19 janvier 2014 : principale crue enregistrée dans les 50 dernières années sur l'aval du Gapeau, le Réal-Martin et le Réal Collobrier. Des dégâts considérables sont constatés sur les communes traversées, de même que sur les bassins adjacents du Maravenne et du Batailler (communes de La Londeles-Maures, Bormes-Les-Mimosas et Le Lavandou). Le bilan de l'événement fait état de 2 morts, 1 400 interventions, 1 800 logements inondés, 600 véhicules endommagés. celles de juin 2010 mais avec une durée de submersion supérieure. D'autres fleuves côtiers du Var ont également débordé durant cet épisode, notamment la Giscle. Au total, plus de 2 500 personnes ont dû être évacuées dans le département. Le montant des dommages publié par les assurances atteint 300 millions d'euros et deux personnes sont décédées dans ces inondations. 15 juin 2010 : crue historique sur la moyenne et basse vallée de l'Argens, et plusieurs affluents comme la Nartuby dont le cours a été partiellement dévasté. Ces inondations ont causé 27 victimes (25 décès et 2 disparus) et des dégâts considérables (estimés à plus d'un milliard d'euros) dans l'arrondissement de Draguignan. L'étendue, la durée et l'intensité des pluies d'orages ont rapidement provoqué un ruissellement très intense, le débordement subit et violent des cours d'eau, en particulier la Nartuby, l'Aille, le Florieye. La crue de l'Argens générée par ce phénomène a atteint la cote de 7,70 m au pont de la RD7 à Roquebrune/Argens, avec des hauteurs de submersion localement supérieures à 2m dans la plaine de Roquebrune et Fréjus (plus hautes eaux connues). Les débits estimés à Roquebrune sont compris entre 2 200 et 2 900 m 3 /s. L'estimation de la période de retour de la crue est supérieure à 100 ans. Submersion marine © DDTM 83 <!-- image --> <!-- image --> D O SS I E R D É PA R T E M E N TA L S U R L E S R I S Q U E S 4 au 10 novembre 2011 : inondations sur l'Argens et plusieurs affluents. Elles commencent le 4 novembre sur l'amont du bassin, puis à partir du 5 sur la partie aval et ses affluents. La crue de l'Argens, d'occurrence cinquantennale, atteint la cote de 3,64 m à l'échelle de la station hydrométrique des Arcs (débit 468 m 3 /s) et de 6,64 m à celle de Roquebrune (débit de 1 150 m3/s). Les hauteurs d'eau relevées dans la plaine de Fréjus et Roquebrune sont environ à 1 mètre en dessous de M A J E U R S DA N S L E VA R 31 octobre 2003 à Bormes-les-Mimosas : le cordon dunaire a été détruit suite à une tempête par les paquets de mer. Ce phénomène ne s'est plus reproduit. La plage des Lecques à Saint-Cyr-sur-Mer a subi une érosion du littoral importante. A SaintAygulf sur la commune de Fréjus, le phénomène était tel qu'il entrainait la disparition de la plage. Des solutions de confortement ont sauvé ces plages. La partie nord et la partie centrale du Tombolo, au niveau de la presqu'ile de Giens, ont été affectées à différentes reprises : en 1811, 1854, 1917, 1941, 1942. Il est à craindre que ce phénomène récurrent ne réapparaisse. 26 octobre 2012 : des pluies de l'ordre de 50 à 100 mm par endroits se sont abattues et ont provoqué des inondations localisées et des coulées de boue. Deux étudiants ont été emportés par les eaux sur le parking de l'université Toulon-La Garde. 47 Lorsque plusieurs communes sont concernées, dans le cadre du dispositif ORSEC départemental, le volet spécifique « inondations » peut être déclenché par le préfet. Au niveau communal, c'est le - 1. Mettez-vous à l'abri - 2. Écoutez la radio - 3. Respectez les consignes des autorités ## Organisez-vous : - > Placez hors d'eau les meubles et objets précieux, les matières et les produits dangereux ou polluants. - > Identifiez le disjoncteur électrique et le robinet d'arrêt du gaz pour les couper si nécessaire. - > Aménagez les entrées possibles d'eau : portes, soupiraux, évents. - > Repérez les stationnements hors zone inondable, des lieux d'hébergement et des itinéraires sûrs. Mettez en place les mesures de protection cicontre. Informez-vous de la montée des eaux et des consignes par la radio ou auprès de la mairie. Utilisez les dispositifs de protection temporaires si nécessaire (batardeaux, couvercles de bouche d'aération). Assurez la sécurité des occupants des locaux en empêchant la flottaison d'objets. Réfugiez-vous sur un point haut préalablement repéré : étage, colline… Ne tentez pas de rejoindre vos proches ou d'aller chercher vos enfants à l'école. Évitez de téléphoner afin de libérer les lignes pour les secours. REX maire qui est chargé d'assurer la sécurité de la population, au travers de l'activation de son Plan Communal de Sauvegarde (PCS). <!-- image --> <!-- image --> Respectez les consignes. Informez les autorités de tout danger. Aidez les personnes sinistrées ou à besoins spécifiques. Concernant les locaux : - > Aérez, désinfectez à l'eau de javel. - > Prévoyez les équipements minimums : radio à piles, piles neuves, réserve d'eau potable et de produits alimentaires, papiers personnels, médicaments urgents, vêtements de rechange, couvertures… N'évacuez les lieux que sur ordre des autorités ou si vous y êtes forcés. - > Chauffez dès que possible. Ne vous engagez pas sur une route inondée (à pied ou en voiture) : lors des inondations du Sud-Est des dix dernières années, plus du tiers des victimes étaient des automobilistes surpris par la crue. - > Ne rétablissez le courant électrique que si l'installation est sèche. <!-- image --> ## Territoires à Risques Importants dInondation (TRI) et stratégies locales (SLGRI) <!-- image --> D O SS I E R D É PA R T E M E N TA L S U R L E S R I S Q U E S M A J E U R S DA N S L E VA R ## Réseau hydrologique du Var et bassins versants Vallon des Rocas Cours deau Bassin versant <!-- image --> M A J E U R S DA N S L E VA R ## Programmes dAction et de Prévention contre les Inondations (PAPI) <!-- image --> D O SS I E R D É PA R T E M E N TA L S U R L E S R I S Q U E S M A J E U R S DA N S L E VA R ## Etat d'avancement des PPR Inondation <!-- image --> M A J E U R S DA N S L E VA R
Les gestes de prévention :
AVANT
- S'informer des risques, des modes d'alerte et des consignes en mairie : noter les numéros utiles (mairie, 112 ou 18 pompiers, 15 SAMU, 17 gendarmerie et police).
- Réduire la vulnérabilité du batiment : l'étanchéité des murs extérieurs peut être augmentée en bouchant les fissures et en entretenant les joints.
- S'organiser et élaborer les dispositions nécessaires à la mise en sûreté (Plan Individuel de Mise en Sûreté (PIMS) - Source : Ministère de l'Intérieur et des Outre-Mer).
- Obturer les entrées d'eau, porte, soupiraux, évents...
- Mettre hors d'eau les meubles et objets précieux ainsi que les matières et les produits dangereux ou polluants.
- Identifier le disjoncteur électrique et le robinet d'arrêt du gaz pour les couper si nécessaire.
- Amarrer les cuves.
- Repérer les stationnements hors zone inondable, des lieux d'hébergement et des itinéraires sûrs.
- Prévoir les équipements minimum: radio à piles, réserve d'eau potable et de produits alimentaires, papiers personnels, médicaments urgent, vêtements de rechange, couvertures...
PENDANT
- S'informer de la montée des eaux par radio, auprès de la mairie ou sur le site Vigicrues : les premières consignes seront données par Radio France et les stations locales.
- Utiliser les dispositifs de protection temporaires si nécessaires.
- Couper le courant électrique.
- Ne pas entreprendre une évacuation que si vous en recevez l'ordre des autorités ou si vous êtes forcés par la crue : se rendre dans les points hauts préalablement repérés (étage de la maison, colline) et ne pas descendre dans les sous-sols pour ne pas être piégé par la montée des eaux.
- Ne pas tenter de rejoindre vos proches ou d'aller chercher vos enfants à l'école (les enseignants s'occupent d'eux).
- Ne pas s'engager sur une route inondée (à pied ou en voiture).
- Ne pas téléphoner de façon à libérer les lignes pour les secours sauf en cas de danger vital.
APRES
- Respecter les consignes données par les autorités compétentes.
- Informer les autorités de tout danger observé.
- Aider les personnes sinistrées ou à besoins spécifiques.
- Ne rétablir le courant électrique que si l'installation est totalement sèche et sécurisée.
- Contacter le plus rapidement possible l'assureur et les professionnels. Faire sa déclaration de sinistre auprès de son assureur et informer également le maire de votre commune qui demandera alors la reconnaissance CATNAT auprès de l'Etat. Constituer un dossier des dégâts avec photographies à l'appui vous aidera à l'instruction des demandes d'indemnisation.
- Remettre en état son habitation dès que possible: aérer, nettoyer, désinfecter à l'eau de javel et chauffer.