Nucléaire pour le DDRM du Var (83)
Description du risque
Données brutes ingérées par le prev'hub
<!-- image --> Autorité de Sûreté Nucléaire - ASN Délégation à la sûreté nucléaire et à la radioprotection de la Défense - DSND CEA Cadarache Base Navale de Toulon <!-- image --> Le risque nucléaire provient de la survenue d'accidents, conduisant à un rejet d'éléments radioactifs à l'extérieur des installations/équipements prévus pour les contenir. Les accidents peuvent survenir : Connaissance Surveillance (INBS), 23 ICPE (Installations Classées pour la Protection de l'Environnement) et emploie environ 54 000 personnes. RISQUERADIOLOGIQUE > lors d'accidents de transport, car des sources radioactives sont quotidiennement transportées par route, rail, bateau, voire avion (aiguilles à usage médical contenant de l'iridium 192 par exemple) ; > lors d'utilisations médicales ou industrielles de radioéléments, tels les appareils de contrôle des soudures (gammagraphes) ; > en cas de dysfonctionnement grave sur une installation nucléaire industrielle et particulièrement sur une centrale électronucléaire. En cas d'accident, une personne peut être exposée à la contamination radioactive : > par exposition externe, lorsque la source radioactive est à l'extérieur de l'organisme. · si la source est distante (source ponctuelle, sols contaminés…), on s'en protège en se plaçant derrière des écrans (paroi en métal, mur en béton) ou en s'éloignant de la source. · si la source est située sur la peau ou les cheveux (poussières radioactives…), on l'élimine par simple lavage (sans frotter), l'eau entrainant la contamination. Dans le Var, les activités nucléaires de la défense sont regroupées dans le périmètre de la base navale de Toulon. Au sein de cette emprise d'une superficie d'environ 190 hectares, trois zones géographiques sont plus particulièrement concernées : la zone d'accueil et d'entretien des sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) qui comprend notamment une installation nucléaire de base secrète (INBS), la zone d'accueil du porte-avions « Charles de Gaulle » située à l'ouest de la base navale et la zone réservée aux entretiens de longue durée de ce porte-avions située à l'est de la base navale. Dans ces différentes zones, les chaufferies nucléaires des sous-marins ou du porte-avions sont toujours à l'arrêt ou à très faible puissance. <!-- image --> <!-- image --> D O SS I E R D É PA R T E M E N TA L S U R L E S R I S Q U E S Par ailleurs, trois communes du Var (Rians, Ginasservis et Vinon-sur-Verdon) riveraines du CEA de Cadarache, peuvent se trouver exposées au risque nucléaire. Le CEA Cadarache est un centre d'études et non pas une centrale nucléaire de production d'électricité (CNPE). Consacré aux activités de recherche expérimentale et de développement dans le domaine des réacteurs nucléaires et des diverses applications de l'énergie nucléaire, le Centre regroupe 21 INB civiles, une INB secrète - M A J E U R S DA N S L E VA R > par exposition interne lorsque la source radioactive est absorbée à l'intérieur de l'organisme. Elle peut intervenir de plusieurs façons : · par inhalation de particules radioactives présentes dans l'air (ex : lors du passage du panache radioactif, après remise en suspension de la contamination déposée dans l'environnement…) ; · par ingestion de produits contaminés (ex : aliments…) ; 115 <!-- image --> LA SURVEILLANCE Connaissance Surveillance L'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) assure, au nom de l'État, le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection pour protéger le public, les patients, les travailleurs et l'environnement. Elle contrôle également les activités de transport de substances radioactives et informe les citoyens. Les installations liées à la défense sont contrôlées par l'Autorité de Sûreté Nucléaire de Défense (ASND). · par pénétration transcutanée d'une contamination déposée sur la peau. La contamination interne peut s'éliminer par les voies naturelles ou par traitement médical. D'une manière générale, l'impact sanitaire est d'autant plus important que le temps d'exposition à la source radioactive est long. Enfin, sur des périmètres circonscrits aux installations, il peut se produire des effets thermiques ou de surpression, parfois mortels, provoqués par des incendies ou des explosions (à l'origine ou consécutifs à l'accident nucléaire proprement dit). Dans les installations nucléaires, classées « installations nucléaires de base (INB) » et « installations nucléaires de base secrètes (INBS) », des barrières successives sont interposées entre la matière radioactive et l'environnement. Pour qu'il y ait relâchement accidentel d'éléments radioactifs, il faudrait une succession de défaillances de systèmes indépendants. L'INFORMATION DE LA POPULATION D'une façon générale, on distingue deux types d'effets sur l'homme : - > les effets non aléatoires (déterministes), dus à de fortes doses d'irradiation, apparaissent audessus d'un certain niveau d'irradiation et de façon précoce après celle-ci (quelques heures à quelques semaines). Ils engendrent l'apparition de divers maux (malaises, nausées, vomissements, brûlures de la peau, fièvre, agitation). Audessus d'un certain niveau, l'issue fatale est certaine ; - > les effets aléatoires (stochastiques), engendrés par de faibles doses d'irradiation, n'apparaissent pas systématiquement chez toutes les personnes irradiées et se manifestent longtemps après l'irradiation (plusieurs années). Les manifestations sont principalement des cancers et des anomalies génétiques. La contamination de l'environnement concerne la faune, la flore, les cultures et les sols, les équipements et installations qui peuvent être contaminés à court ou long terme à des niveaux variables sur les territoires impactés. Enfin, un accident nucléaire a également de graves conséquences économiques et sociales et engendre des coûts importants, notamment pour la gestion des populations touchées et la restauration des territoires, l'indemnisation des biens, des productions agricoles ou industrielles, etc. <!-- image --> Les autorisations de création des INB sont délivrées par décret. Pour limiter les risques d'accidents, des règles d'exploitation strictes sont fixées et portent notamment sur la formation régulière des personnels, la maintenance des équipements ou les consignes à respecter. De plus, les rejets sont surveillés en permanence et des prélèvements périodiques à l'extérieur du site (eau, végétaux, denrées agricoles…), permettent de vérifier que l'impact sur l'environnement du site est négligeable. <!-- image --> <!-- image --> <!-- image --> Le public peut s'informer sur les sites internet de l'ASN (www.asn.fr), de l'IRSN (www.irsn.fr) et de l'ANCCLI (Association Nationale des Comités et Commissions Locales d'Informations -www.anccli.org). Tous les rapports d'inspection de l'ASN sont accessibles sur son site internet. Les INB disposent d'instances de concertation et d'information. Appelées Commission Locale d'Information (CLI) pour les INB civiles et Commission d'Information (CI) pour les INBS. Ces commissions peuvent émettre des observations pour améliorer la prévention, former les salariés et informer le public. M A J E U R S DA N S L E VA R 116 Si un accident menace d'avoir des répercussions sur les populations et l'environnement, le préfet met en œuvre les dispositions spécifiques ORSEC (Installation nucléaire ou transport de substances radioactives). Cette organisation définit les mesures et consignes pour protéger la population. Des exercices d'entraînement sont régulièrement organisés. RISQUERADIOLOGIQUE Connaissance Surveillance Information Aménagement Réduction Préparation REX Consignes LA PRÉPARATION AUX SITUATIONS D'URGENCE Au CEA Cadarache , le principal contaminant des rejets serait de l'iode radioactif (I 131 ). À titre préventif, la population habitant dans le rayon de cinq kilomètres du PPI a reçu en 1997, 2000 et 2002 une distribution de comprimés d'iode stable qui empêchent l'incorporation de l'iode radioactif et protègent la thyroïde. Attention, ces pastilles sont efficaces uniquement en cas de rejet d'iode radioactif. Elles ne doivent être absorbées que sur ordre du préfet, transmis par la radio. Des boites de comprimés d'iode sont également en dépôt dans les collectivités (collège, entreprises) et les pharmacies à proximité du CEA. Le Plan Particulier d'Intervention du port militaire de Toulon a été actualisé par arrêté du 20 février 2012. Un volet inhérent aux comprimés d'iode indique le pré-positionnement à domicile pour les populations installées dans les rayons de 500 mètres (seule la ville de Toulon est concernée) et une mise à disposition en cas de crise dans le rayon de 500 à 2 000 mètres au travers de guichets de distribution : écoles et structures communales des communes de La Seyne-sur-Mer, Ollioules et Toulon. Cette mise à disposition est possible compte tenu du délai minimum d'une vingtaine d'heures existant entre le moment où l'accident le plus grave retenu dans le PPI se produirait et le début des premiers rejets en dehors de la base navale de Toulon. Ce délai suppose la défaillance de tous les systèmes de refroidissement de l'installation et l'absence d'intervention de la part de l'exploitant. Les populations riveraines des INB reçoivent tous les cinq ans une information spécifique (avec diffusion d'une brochure sur les risques encourus et les consignes pour s'en préserver) financée par les exploitants, sous contrôle du préfet. La réglementation impose aux exploitants nucléaires la déclaration de tout incident. L'ASN qualifie le niveau de gravité sur l'Échelle Internationale des Évènements Nucléaires (INES), qui est graduée de 0 à 7 et publie un avis d'incident à partir du niveau 1 et un communiqué de presse, à partir du niveau 2. la fusion partielle du cœur du « réacteur Nouvelle Génération » ou d'un incendie dans une cellule de l'Atelier de Technologie du Plutonium. Le risque de rejet prévu s'étendrait au-delà de 6 heures. Le PPI serait déclenché dans un périmètre de 5 km de rayon autour du Centre. 117 ## Pour le port militaire de Toulon : Pour les accidents susceptibles de se produire dans l'enceinte de l'installation, c'est l'exploitant qui élabore et met en œuvre son Plan d'Urgence Interne (PUI). D O SS I E R D É PA R T E M E N TA L S U R L E S R I S Q U E S Si l'accident menace d'avoir des répercussions en dehors du site, le préfet déclenche le Plan Particulier d'Intervention (PPI). A partir de l'étude de dangers, le scénario accidentel le plus pénalisant dimensionne son périmètre d'application : zone maximale où les effets seraient ressentis. Dans cette zone, les populations doivent appliquer les consignes de sauvegarde dès l'alerte. Des simulations permettent d'en vérifier l'efficacité. Pour le CEA Cadarache : Deux accidents extrêmes, consécutifs à une cascade de défaillances, sont envisagés. Il s'agirait de <!-- image --> M A J E U R S DA N S L E VA R Dans le cas des installations nucléaires de la défense, le scénario retenu dans le PPI est celui d'une rupture sur le circuit primaire de la chaufferie d'un SNA, conjuguée à une indisponibilité partielle des circuits de sécurité nécessaires au refroidissement. Une situation pouvant conduire à des rejets dans l'environnement en raison du dénoyage puis de la fusion du cœur et de la défaillance de toutes les barrières de confinement. Dans ce cas, les rejets n'auraient pas lieu avant au minimum une vingtaine d'heures. Pour la mise à l'abri des populations, la zone d'application du PPI du port militaire de Toulon est délimitée par trois cercles d'un rayon de 2 000 mètres, centrés sur 3 sites : la base des sousmarins et les installations nucléaires à terre (Missiessy), l'appontement réservé au porte-avions "Charles De Gaulle" (Milhaud) et son bassin d'entretien (Vauban). <!-- image --> Information Aménagement Réduction Préparation LES CONSIGNES INDIVIDUELLES DE SÉCURITÉ En cas d'accident grave, certaines installations nucléaires, telles que les réacteurs électronucléaires, sont susceptibles de rejeter dans l'atmosphère des éléments radioactifs et en particulier de l'iode radioactif (I 131 ). Ce radioélément, inhalé par la population exposée au rejet accidentel, peut faire courir un risque accru de cancer de la thyroïde (organe qui retient l'iode). La prise d'iode stable (sous forme de comprimé d'iodure de potassium : iode naturel et non radioactif), sature la thyroïde et permet d'éviter que cette glande ne fixe l'iode radioactif. En cas de danger ou de menace grave, la population est alertée par les sirènes qui reproduisent le Si vous êtes concernés par une alerte : À la fin de l’alerte : <!-- image --> Des boîtes de comprimés d'iode sont disponibles dans chaque département dans le cadre d'un dispositif national. Des campagnes de renouvellement des produits à péremption sont effectuées régulièrement. <!-- image --> son (montant et descendant durant trois fois 1 mn 41 sec) du signal national d'alerte. <!-- image --> - > Mettez-vous à l'abri dans le bâtiment le plus proche et suivez les consignes de sécurité diffusées par les autorités (radio, TV, radio maritime) - > Vous serez informés des mesures à prendre pour vous, votre famille et vos biens, par la radio. - > Fermez les portes et fenêtres, puis éloignezvous de celles-ci. - > Arrêtez la ventilation mécanique, sans pour autant obstruer les prises d'air correspondantes. - > Ne sortez qu'en fin d'alerte ou sur ordre d'évacuation. - > N’utilisez pas votre voiture. - > Jusqu'à indication contraire, vous pouvez consommer l'eau du robinet. - > Ne cueillez pas les fruits et légumes du jardin jusqu'à nouvel ordre. - > Si une évacuation était décidée par les autorités, prenez les moyens de transport prévus pour votre transfert vers des lieux d'hébergement. Le préfet peut décider de l'évacuation d'une zone du département. Ces mesures seront précédées d'une mise à l'abri. En cas de distribution de comprimés d'iode, ceuxci ne doivent être absorbés que sur consigne du préfet. - > Suivez absolument les consignes. <!-- image --> <!-- image --> D O SS I E R D É PA R T E M E N TA L S U R L E S R I S Q U E S M A J E U R S DA N S L E VA R 118 Les communes de Rians, Ginasservis et Vinon-sur-Verdon sont concernées par le CEA de Cadarache et les communes de La Seyne-sur-Mer, Toulon et Ollioules par la Base Navale du Port de Toulon. ## Périmètres particuliers d 'intervention nucléaires et communes impactées <!-- image --> <!-- image --> D O SS I E R D É PA R T E M E N TA L S U R L E S R I S Q U E S M A J E U R S DA N S L E VA R
Les gestes de prévention :
AVANT
- S'informer des risques encourus, des consignes et du signal d'alerte.
- S'organiser et élaborer les dispositions nécessaires à la mise en sûreté.
- Prévoir les équipements minimum (radio à piles, réserve d'eau potable, vêtements chauds, papiers importants, nourriture, médicaments urgents...).
PENDANT
- Se confiner. L'évacuation peut être commandée secondairement par les autorités (radio ou véhicule avec haut-parleur).
- Ecouter la radio pour avoir des informations sur la nature du danger, l'évolution de la situation et des consignes de sécurtié à respecter.
- Fermer ou boucher toutes les ouvertures (portes, fenêtres, ventilation, entrées d'air...) : un local clos ralentit la pénétration éventuelle de produits radioactifs.
- Suivre les consignes des autorités en matière d'iode stable: Les comprimés d'iode ne doivent être ingérés que sur ordre du Préfet.
APRES
- Agir conformément aux consignes (sorties, consommation de produits frais, administration éventuelle d'iode stable, cas d'irradiation...).
- Eviter de rentrer des poussières radioactives en cas de sortie de la pièce confinée (se protéger, passer par une pièce tampon, se laver les parties apparentes du corps et changer de vêtements).